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Fils du prêtre Zacharie et d’Élisabeth, parente de la Vierge Marie, Jean le Baptiste apparaît de façon miraculeuse dans le Nouveau Testament, plus précisément à l’Évangile de Luc, et ce, à la manière des prophètes de l’Ancien Testament. En effet, Élisabeth est présentée dans le Nouveau Testament non seulement comme âgée, mais également stérile... La venue au monde d’un fils est cependant annoncée au père, à Zacharie, par un ange en ces termes (Lc 1 ; 13-15) : "Ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. Tu seras dans la joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance, car il sera grand devant le Seigneur."
La mission prophétique de ce fils prénommé par l’Ange, Jean, est très clairement rappelée dans la suite de l’Évangile, le texte précisant :
"Il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu ; il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé."
La voix de celui qui crie dans le désert
Très tôt, la vie de Jean se partagera entre son activité de baptiste qui lui conférera son dénominatif de "Jean le Baptiste" et sa vocation de prédicateur. Jean baptise en effet dans le Jourdain et aux Pharisiens venus lui demander d’où lui venait son autorité, le prophète répondit qu’il n’était ni le Christ ni Élie avec lequel il partageait pourtant de nombreux traits communs, mais "la voix de celui qui crie dans le désert". Jean le Baptiste, donc, ne cherche pas à prendre une quelconque importance, refusant le titre de Messie que de nombreuses personnes cherchaient pourtant à lui donner et confiant qu’il n’était pas digne de délier les sandales de Celui dont il était venu annoncer la venue et convertir les cœurs avant son arrivée. Cette fameuse rencontre entre Jésus et Jean le Baptiste eut lieu sur les rives du Jourdain : le prophète baptisera en effet Jésus lui-même à sa demande pressante et s’exécutera humblement alors que l’Esprit saint descendit sur Lui sous la forme d’une colombe et qu’une voix venue du ciel annonça : "Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie" (Lc 3,22).
Une prédication dérangeante
Mais, outre qu’il baptisera la foule qui ne cessait de se presser vers lui sur la rive du Jourdain, Jean le Baptiste appellera également sans cesse à la repentance pour tous les péchés commis des plus modestes aux plus puissants… jusqu’au roi Hérode ! Observant une vie des plus ascétiques dans le désert, se nourrissant de sauterelles et de miel, Jean le Baptiste dénonce l’impiété du peuple d’Israël et de leur monarque, leur intimant une conversion du cœur, plus importante à ses yeux que la piété rituelle souvent hypocrite que critiquera également Jésus après lui. Le prophète va jusqu’à dénoncer sans concession le mariage du roi Hérode Antipas avec la femme de son propre frère nommée Hérodiade.
Malgré ces imprécations accusant son mariage comme contraire au Lévitique, Hérode demeure néanmoins séduit par la parole de Jean le Baptiste, ne parvenant à le réprimander. Mais sa femme Hérodiade, furieuse d’être la risée de la cour du fait des remontrances publiques adressées par Jean, parvint à le faire emprisonner, puis lors d’une cérémonie pour l’anniversaire d’Hérode obtint la tête du prophète en échange des faveurs de sa fille Salomé que le roi convoitait en secret… Un récit biblique de la vie du prophète dont s’emparera le 7e art avec des péplums passés à la postérité. Le chemin sur terre s’arrêta cependant là pour ce prophète du Nouveau Testament dénommé Jean le Baptiste, mais Celui pour qui il avait contribué "à aplanir les chemins" allait prendre sa suite…