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La tempête divine apparaît plusieurs fois citée dans l’Ancien Testament comme étant un des instruments au service de Dieu pour se manifester et punir les hommes. Les Psaumes multiplient ainsi les références à ce symbole biblique de manière tout autant poétique qu’explicite : « Il fera pleuvoir ses fléaux sur les méchants, feu et soufre et vent de tempête ; c'est la coupe qu'ils auront en partage ». (Ps 10, 6) La référence à la tempête, ici, ne fait point débat, la colère divine s’abat sur ceux qui ne respectent pas sa parole sous la forme des éléments déchaînés dont le vent de tempête est l’une des manifestations extrêmes. La fameuse phrase du prophète Osée est même passée en proverbe populaire lorsque le peuple de Dieu s’était perdu avec les idoles et le veau d’or : « Ils ont semé le vent, ils récolteront la tempête ». (Os 8, 7)
L’idée d’un Dieu punisseur est ici flagrante et reprise également par le prophète Jérémie à trois reprises, notamment lorsque les hommes n’accomplissent pas les desseins divins : « Voici la tempête du Seigneur ; sa fureur éclate, la tempête s’installe, elle tournoie sur la tête des méchants. L’ardente colère du Seigneur ne se détournera pas avant d’avoir agi et réalisé les desseins de son cœur. Dans les derniers jours, vous le comprendrez ». (Jr 30, 23-24)
Une tempête alliée
Mais, la tempête divine n’est pas toujours symbole dans la Bible de la colère divine pour son peuple. Elle peut en effet dans certaines situations prendre également la forme d’une alliée à son service, notamment à l’encontre de ses ennemis dont le sort s’annonce terrifiant selon les termes mêmes du Psaume 82, 14-16 : « Dieu, rends-les pareils au brin de paille, à la graine qui tourbillonne dans le vent. Comme un feu dévore la forêt, comme une flamme embrase les montagnes, oui, poursuis-les de tes ouragans, et que tes orages les épouvantent ! »
La tempête soumise à Jésus
S’il est un épisode biblique passé à la postérité quant aux éléments tempétueux, c’est bien le récit du Nouveau Testament lorsque Jésus fera taire les flots déchaînés sur le lac Tibériade. Une tempête s’était levée sur la barque transportant Jésus endormi et ses disciples. Ces derniers s’affolent et perdent constance ; Jésus commande alors aux éléments au grand étonnement de ses compagnons : « Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme ». (Mc 4, 37-39)
Alors que les flots sont redevenus calmes, Jésus interroge ses disciples et leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »
L’évangile de Marc souligne deux réactions bien humaines des disciples à savoir leur peur de périr dans les flots avec la tempête et leur crainte encore plus grande quant à la force de Jésus sur les éléments qui allaient les engloutir. La tempête prend ici valeur de commandement aux fidèles : n’ayez pas peur ! La foi surmonte toutes les épreuves, même celles qui peuvent apparaître les plus terrifiantes.