Depuis 2007, un groupe de prière s’attelle à faire revivre les églises locales dans le Perche et organise régulièrement des assemblées de prière.
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À cheval sur la Loire et la Normandie, entre collines et forêts, le Perche a des airs de France d’antan. Rien ne prédestinait Janine Knecht, originaire de Paris et professeur à la retraite, à lancer un groupe de prière itinérant là-bas. « Perche Verrières Espérance » est un groupe œcuménique du diocèse de Seez qui se retrouve deux fois par mois dans des églises locales tombées en déshérence. En 2007, la jolie église de Verrières (Orne) est en péril. Ni une ni deux, quelques habitants amoureux des belles pierres décident de s’associer afin de débloquer des fonds pour sa restauration. Simultanément, ils apprennent que la messe mensuelle célébrée là-bas sera remplacée par une messe annuelle. “C’est tombé comme ça, d’un seul coup. Nous nous sommes dit : “On va restaurer les pierres, les tuiles, le toit…”. Puis nous avons pensé : “Mais elle va être morte, cette église, il faut la faire vivre””, explique Janine. Leur vient alors l’idée de se retrouver régulièrement pour prier dans cette église désaffectée afin de la garder vivante. En effet, l’idée n’est pas simplement de préserver l’extérieur de l’église, mais également de la faire vivre de l’intérieur.
Se joignent au groupe un révérend anglican et une poignée de personnes de confession protestante, ce qui lui donne une dimension œcuménique. Chaque rencontre est composée de temps de prière, de partage de vie à partir de textes bibliques, d’intentions de prière, de louange… En 2011, la joyeuse troupe décide de gagner d’autres églises alentour dans un périmètre d’une quinzaine de kilomètres.
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Un groupe bigarré
Aujourd’hui, le groupe de prière nomade écume les petites églises des alentours : Saint-Germain-des-Grois, Saint-Pierre-la-Bruyère, Saint-Jean-la-Forêt… Des lieux méconnus mais qui cachent parfois de véritables merveilles patrimoniales. « Maintenant, il y a un petit groupe de 10 à 12 personnes qui déambulent dans le Perche. Cela peut monter à 15, 18 ou 25 personnes en tout. Nous ne savons jamais combien nous serons », explique Janine Knecht. « Au moment de la semaine pour l’unité des chrétiens (en janvier ndlr.), nous sommes parfois jusqu’à 60 ou 70 ».
Les priants sont souvent de jeunes retraités, auxquels viennent s’ajouter quelques personnes plus âgées. « Cela leur apporte de la joie dans leur quotidien. Chacun vient avec sa vie intérieure. Il y a un vrai brassage de personnalités. Nous avons des “chrétiens sur la frange”, d’autres très engagés qui viennent se ressourcer, des personnes isolées qui n’ont pas le moral. J’en ai vu arriver qui étaient fort tristes et qui en avaient lourd sur les épaules. Cela peut déclencher une petite étincelle ». Pas de doute pour elle : c’est l’Esprit saint qui est à l’œuvre. La petite bande tourne sur 18 églises différentes, dont celle de Verrières, évangélisant discrètement mais avec conviction. Des missionnaires haut perchés, avec les pieds sur terre.
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