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Quatre repères avant d’entamer le carême avec des enfants

ASH WEDNESDAY,GIRL
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Edifa - publié le 11/02/21
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Pour les enfants, les 40 jours de Carême peuvent paraître très longs. Voici quatre choses à savoir pour bien les accompagner vers Pâques, sans les décourager.

Dans quelques jours nous entrerons en Carême. Autant dire que si nous voulons aider les enfants à bien commencer cette montée vers Pâques, il n'est que temps d'y penser. Voici quelques repères pédagogiques (liste non exhaustive !).

Tenir compte de l'âge des enfants

Les enfants sont tous concernés par le Carême, mais pas tous de la même manière. On entend parfois : « Oh, les jeunes enfants ne sont pas obligés de faire carême ! » Mais personne n'y est obligé ! Il ne s'agit pas de cela. Le Carême n'est pas une corvée, un mauvais moment à passer : le Carême est un cadeau, un temps de grâce qui nous est offert. Pourquoi en priver les plus jeunes ? Cela dit - sauf exception - des réalités telles que la conversion ou la pénitence n'ont guère de sens pour les moins de cinq ans. Et quarante jours, pour eux, c'est une éternité ! A nous de sentir quand et comment nous pouvons solliciter l'attention des plus jeunes pour ne pas les lasser d'ici Pâques.

Tenir compte du caractère de chaque enfant

Il est important de penser à l’âge de l’enfant mais aussi à son caractère et à ses capacités de faire tel ou tel effort. Le fait de matérialiser la montée vers Pâques en notant les efforts réalisés sur une feuille peut aider un enfant qui a tendance au découragement… mais cela s'avèrera désastreux pour un autre qui, facilement orgueilleux, se servira de cette feuille pour prouver aux autres et à lui-même qu'il est le meilleur. Cela ne conviendra pas non plus à un enfant trop volontariste qui mesurera la valeur de son Carême à la quantité d'actes posés - tant de prières, tant de sacrifices, tant d'efforts de partage - en oubliant qu'accomplir la volonté de Dieu ne consiste pas forcément à faire, mais aussi à se laisser faire.

Guider les enfants avec attention et respect

Dans toute progression spirituelle, les apparences sont parfois trompeuses : le plus important est ce qui ne se voit pas. Rappelons-nous que "Dieu ne sait compter que jusqu'à un" : Il a une histoire d'amour unique à vivre avec chacun de nous. C'est pourquoi, en guidant les enfants, notre attitude ne peut être qu'attentive et respectueuse. Attentive, pour ne pas risquer d'étouffer ou d'écraser des merveilles naissantes. Respectueuse, pour ne pas enfermer dans des cheminements spirituels et ne pas entrer par effraction dans leurs jardins secrets. Sophie fait toujours preuve de beaucoup de générosité pendant le Carême, mais elle se laisse ronger pas sa peur de l'échec qui est son point faible : est-ce que Dieu ne l'attend pas là ?

Monter vers Pâques, ce sera peut-être pour elle consentir à ses limites, apprendre la joie de se savoir pauvre devant Dieu. Xavier refuse de participer aux efforts de partage décidés en famille : pas question de se priver de sucre dans son bol de lait ou de chocolat au goûter pour alimenter la cagnotte communautaire ; mais, au détour d'une conversation avec sa maîtresse, vous découvrez que votre petit garçon déploie des trésors d'amitié pour un enfant habituellement isolé en récréation. Clarisse est toujours aussi agitée et apparemment distraite pendant la prière familiale mais, avec un peu d'attention, on finit par remarquer qu'elle se recueille intensément au moment du signe de croix : quelques secondes… le temps, peut-être, d'une très profonde rencontre avec Dieu.

Commencer par soi-même

Désirons-nous que nos enfants vivent vraiment le Carême comme une montée vers Pâques ? Commençons donc par nous mettre en route ! Un bon exemple vaut mieux que de longs discours. Mais attention à ne pas jouer les parents « exemplaires » : soucieux de donner le bon exemple, nous risquons parfois de chercher à masquer à tout prix nos faiblesses et nos chutes.

Ce dont nos enfants ont besoin, ce n'est pas de parents irréprochables, mais de parents qui, se sachant pécheurs, s'en remettent toujours à la miséricorde de Dieu. De parents qui vivent le Carême comme une montée, certes, mais une montée qui ressemblerait moins à un escalier qu'à un ascenseur. Cet ascenseur dont sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus disait :

Christine Ponsard

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