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Peut-on parler de tout avec ses enfants ?

FATHERHOOD

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Edifa - publié le 19/01/21 - mis à jour le 07/02/22

Certains sujets ne sont-ils pas trop graves ou trop intimes pour être abordés en famille ?

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Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. « Les parents, parce qu’ils ont donné la vie à leurs enfants, ont la très grave obligation de les élever et, à ce titre, doivent être reconnus comme leurs premiers et principaux éducateurs. Le rôle éducatif des parents est d’une telle importance que, en cas de défaillance de leur part, il peut difficilement être suppléé. C’est aux parents, en effet, de créer une atmosphère familiale, animée par l’amour et le respect envers Dieu et les hommes, telle qu’elle favorise l’éducation totale, personnelle et sociale, de leurs enfants. » (Gravissimum educationis, § 3.)

Or cette éducation passe, pour une part importante, à travers ce qui se dit en famille, qu’il s’agisse de conversations à bâtons rompus autour de la table familiale ou de discussions plus intimes entre parents et enfants. Plus un sujet est grave, plus il est important de l’aborder en famille. Si un enfant – a fortiori un adolescent – ne peut pas parler de tout avec ses parents, il ira chercher ailleurs des réponses à ses préoccupations, ce qui est souvent regrettable et parfois catastrophique.

Parler de tout, mais pas n’importe comment

Il ne s’agit pas, pour les parents, d’avoir réponse à tout, mais d’être attentifs à tout ce qui touche leurs enfants et d’écouter leurs questions, même si elles sont formulées maladroitement, avec un rien d’agressivité ou de provocation. Refuser d’aborder certains sujets – « On ne parle pas de ça ! » –, c’est manquer à notre mission de parents et laisser à d’autres le champ libre pour écouter et répondre à notre place… pas forcément dans le sens que nous souhaiterions.

On doit pouvoir parler de tout, mais pas n’importe comment, ni n’importe quand. Or, chacun sait que les enfants ont le génie pour poser les questions les plus délicates au moment qui semble le plus inopportun : dans une file d’attente de supermarché, par exemple, ou à l’heure de partir pour l’école, alors que tout le monde est déjà en retard ! Et dans une famille où les enfants sont d’âges très divers, il arrive aussi qu’un aîné aborde un sujet susceptible de heurter les plus jeunes.

Aux parents, de savoir saisir la perche, de montrer à l’intéressé qu’on a bien entendu sa question tout en lui expliquant clairement qu’on y reviendra plus tard. Si, effectivement, on provoque dès que possible l’occasion d’en reparler, pas de problème ! Les enfants sont tous capables de comprendre qu’on soit contraints de différer une discussion. Mais attention si on « oublie », volontairement ou non, de revenir sur le sujet : notre capital confiance s’en trouvera sérieusement diminué !

Ce qui se dit à la maison doit rester à la maison

Certaines conversations ne peuvent avoir lieu qu’en tête-à-tête, soit parce qu’elles touchent à des domaines très intimes qu’on ne saurait aborder sur la place publique (fût-elle familiale !), soit parce que la question posée appelle une écoute et une réponse personnalisées. C’est le cas, notamment, lorsque l’on devine, derrière une interrogation anodine, des préoccupations plus graves. Là encore, il faut savoir provoquer les occasions de dialogue loin des oreilles indiscrètes (les trajets en voiture, par exemple) quitte à prier un peu fermement les frères et sœurs d’aller voir ailleurs. Parfois, il faut le faire sans attendre : l’adolescent qu’on sent prêt à parler risque, s’il n’est pas écouté, de se refermer sur ses inquiétudes et ses questions.

Ce qui se dit à la maison doit rester à la maison, du moins en ce qui concerne certains sujets, surtout quand les enfants sont petits. On peut leur expliquer clairement, dès 6 ou 7 ans, que tout n’est pas à répéter aux copains d’école ou aux petits voisins : « Ce n’est pas secret, encore moins honteux, mais c’est tellement important que ce sont des choses dont on discute avec son papa et sa maman, pas avec n’importe qui. Nous te faisons confiance pour ne pas en parler ». Pour les adolescents, c’est différent : ils sont, de toute façon, confrontés à tout et n’importe quoi ; par conséquent, il est bon qu’ils puissent acquérir en famille des arguments et des repères leur permettant de faire face à des points de vue opposés au leur. Ils ont besoin de parents attentifs, ouverts et paisibles, prêts à guider leur réflexion dans tous les domaines, y compris les plus délicats.

Christine Ponsard

Tags:
ÉducationEnfants
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