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Accueillir son enfant tel qu’il est, le secret pour éviter les conflits

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Edifa - publié le 23/10/20

Les relations entre parents et enfants sont marquées par des rapports d’autorité. Toutefois, il est possible d’instaurer des règles de vie et d’obtenir des résultats tout en évitant des affrontements.

On n’est pas parent tout seul. La relation d’autorité que nous établissons avec nos enfants est avant tout une relation bilatérale, qui doit tenir compte de leurs capacités. C’est ce que propose la « parentalité ­positive ». Saint Jean-Paul II le rappelait aussi dans sa Lettre aux familles : accueillir notre enfant tel qu’il est, n’est-ce pas tout simplement réaliser le don que Dieu nous fait ? « [Les parents] doivent eux aussi honorer leurs enfants, petits ou grands, à condition fondamentale de tout processus éducatif authentique. » Vivre cette invitation est parfois tellement difficile, enfermés que nous sommes dans nos propres ambitions.

Sortir du paradigme dominant-dominé

« Simon est pénible. Au même âge, sa sœur était bien plus facile. Chaque soir, il pique des crises au moment d’aller au bain, cela m’épuise », avoue Raphaëlle, sa maman. Comme tous les parents, elle procède à une comparaison entre ses enfants, qui l’empêche de comprendre son fils. À tout âge, il nous faut expérimenter la singularité de chacun de nos enfants, et revoir nos « logiciels parentaux » pour les comprendre, c’est-à-dire mieux les accueillir. Dans un livre à la fois pratique et sensible, Jan Faull, conseillère en pédagogie parentale à Seattle (États-Unis), réussit le tour de force de rassurer les parents sur leur capacité à instaurer des règles de vie et à imposer une juste autorité, tout en leur proposant des conseils pratiques, applicables par tous.

Au préalable, il nous faut sortir du paradigme dominant-dominé dans lequel une fausse conception de l’autorité nous fourvoie. Parce que la crise de l’autorité a traversé la famille depuis plus de quarante ans, la tentation aujourd’hui est grande de se rigidifier dans la relation éducative. « Les parents ont compris qu’il fallait dialoguer avec l’apport de la psychologie enfantine, mais ils craignent d’être dépassés par les événements, dit Chantal Lecœur, directrice d’une école. Du coup, ils passent du dialogue abusif, qui ressemble à de la justification, à des attitudes fermes et définitives que les enfants ne comprennent plus. » Cette hésitation marque les deux écueils du moment : laxisme et autoritarisme.

Savant dosage de punition et de paroles, de compréhension et d’exigence

Pour sortir de l’alternance entre le « Fais pas ci, fais pas ça » et la négociation permanente, il convient d’abord de se faire confiance : surseoir à une exigence, parce que l’enfant n’est pas affectivement ou intellectuellement prêt à la réaliser, n’est pas signe de faiblesse mais démonstration de force. Force et grandeur de celui qui a donné la vie, et qui connaît son enfant comme personne.




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Page après page, le parent reprend son souffle et voit s’ouvrir des pistes nouvelles pour sortir des conflits du quotidien. Ainsi, le tête-à-tête entre le petit Rémi et ses parents, lequel, après trois semaines d’accompagnement, finit par ranger sa chambre convenablement. Savant dosage de punition et de paroles, de compréhension et d’exigence, la méthode implique du temps, et de la disponibilité. Temps de comprendre, temps de parler, temps de tenir face à une punition. Et ce sont là peut-être les vraies lacunes de nos vies de famille : manquer de temps. Temps pour aimer, temps pour écouter, temps pour éduquer. Sortir de ce dos à dos épuisant pour accueillir leur vie telle qu’elle nous est donnée.

Anne Gavini


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