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Qu’allons-nous dire au Seigneur à la fin de nos jours ? « Mon Dieu, j’ai lutté pour garder la ligne » ? »

femme se regardant dans le miroir

© Africa Studio / Shutterstock

Edifa - publié le 07/10/20

Vous avez des complexes et face à votre miroir vous ne voyez que des défauts ? Voici quelques pistes qui vous permettront d’accepter votre corps tel qu'il est.

La bienheureuse Mère Teresa ramassait les mourants et recevait leur dernier souffle. La vraie dignité ne consiste pas à mourir par la main d’un autre, mais à mourir en tenant la main d’un autre. Elle tenait la main des lépreux et les conduisait jusqu’au seuil de la vie éternelle. « Ta lèpre, disait Jean Giono, c’est de l’amour inemployé. » Tout homme est pécheur, et donc, comme le disent les Pères, tout homme est lépreux, puisqu’il a perdu la ressemblance avec Dieu, même s’il subsiste toujours en lui le reflet de l’image divine. « Comme le péché qui nous dévore laisse en nous peu de substance ! », écrit Bernanos. Les dix lépreux qui se dressent face au Christ sont l’abîme de nos vies, qui crient vers « le plus beau des enfants des hommes » : « Jésus, Maître, aie pitié de nous » (Lc, 17, 13). « Jésus Christ, Fils de Dieu Sauveur, prends pitié de moi, pécheur », comme le murmurent sans cesse les moines d’Orient, dans une incessante respiration de l’âme. Il faut consentir à ses lèpres pour crier vers la splendeur de Dieu.

Qu’allons-nous dire au Seigneur à la fin de nos jours ? « Mon Dieu, j’ai lutté pour garder la ligne et j’ai évité les bourrelets » ?

Qu’il est douloureux d’assumer ses lèpres… Cela se vérifie dans la difficulté que nous avons à porter notre corps dans ses lumières et ses ombres. Nous sommes tout prêts à l’idolâtrer dans la jouissance de sa jeunesse, mais nous le méprisons dans les fêlures de sa vieillesse. Les « maisons de vieux » sont les mouroirs aseptisés du monde moderne… Toutefois, il ne faut pas oublier que le premier lieu de la fidélité d’un homme, avant de devenir gardien du corps d’un autre, c’est d’habiter son corps comme une terre sainte, ouverte à la promesse de la résurrection, c’est d’être inconditionnellement fidèle à son corps, qui ne nous appartient pas puisque nous l’avons reçu et que nous devrons le rendre à la terre. Mais comment y parvenir alors que tous les magazines ne cessent de nous confiner dans l’étroitesse de nous-mêmes et exaltent le corps mythique, où toute joie est nivelée au niveau du bien-être psychologique ? Un labrador trop nourri sur une moquette épaisse peut ressentir un certain bien-être, mais ignore sans doute la profondeur de la joie.

Restaurer en soi l’icône de Dieu au lieu de s’occuper du superflu

Si la beauté n’est pas portée par l’amour, elle n’est qu’une enveloppe vide, une idole figée. Elle n’est plus la beauté du Christ qui « sauve le monde ». Qu’allons-nous dire au Seigneur à la fin de nos jours ? « Mon Dieu, j’ai lutté pour garder la ligne et j’ai évité les bourrelets » ? « J’ai gardé mon capital minceur grâce à mon coach sportif » ? Il faut porter notre corps de gloire et de misère comme un temple, où se déploie dans la faiblesse la puissance de Dieu. On n’a jamais aimé quelqu’un tant qu’on n’a pas consenti à l’aimer jusqu’en la vulnérabilité de son corps. Nous n’aurons jamais la beauté figée des femmes parfaites, mais celle de notre amour vécu.

Dans Le Portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde imagine un jeune homme conscient de sa grande beauté, qu’il utilise comme un pouvoir de séduction au service du mensonge, de l’orgueil et de la mort. Mais son portrait est le miroir de son âme, et s’enlaidit peu à peu jusqu’à se couvrir de lèpre. Le jeune homme le cache dans son grenier, et monte parfois, en tremblant, voir le Mal qui s’accomplit en lui. À la fin du roman, dans un accès de rage, il poignarde son portrait, et l’inversion se produit. Le portrait recouvre sa beauté passée, et le jeune homme meurt, le visage marqué par la violence et la haine.

Tel est l’enjeu de nos vies : ou nous poignardons notre double, ou nous assumons nos lèpres. Mais seul le chemin de la miséricorde, sur lequel les lépreux sont guéris, nous permet de porter ce qui est souillé dans nos vies. Le chemin qui conduit à nous-mêmes passe par le cœur du Christ. À quand remonte notre dernière confession ? Allons nous montrer aux prêtres, qui ont reçu la grâce de pardonner au nom du Seigneur et de restaurer en nous l’icône de Dieu, pour que nous puissions « Le glorifier et Le porter en notre propre corps ».


COUPLE LOVE

Lire aussi :
Trois façons d’utiliser son corps pour louer Dieu

Père Luc de Bellescize

Tags:
beautécorpsFemmes
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