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Comment faire la paix avec son passé et se libérer de ses mauvais souvenirs

MAN,REFLECTING,PRAYING

Amy Velazquez | CC0

Edifa - publié le 14/06/20

Deuil, rupture amoureuse, accident, maladie, licenciement ou échec personnel sont autant d’épreuves qui restent gravées dans la mémoire et empêchent d’apprécier pleinement le présent. Quelques clés pour faire la paix avec son passé et se libérer de ses mauvais souvenirs.

« Vivre sans » ou « vivre avec » ? La première erreur serait de rêver de « vivre sans » : sans ces souvenirs, sans cet héritage, sans ces blessures. Contrairement à ce que disent les gens, on ne peut pas « refaire sa vie ». Cette expression est fallacieuse. Oui, avec la grâce de Dieu, il est possible d’écrire une nouvelle page, mais on ne peut pas arracher les pages déjà écrites, aussi tachées et raturées qu’elles soient. Le passé est ce qu’il est, c’est une histoire, pour le meilleur et pour le pire. On ne peut ni s’en débarrasser ni s’en évader. Ce serait se prendre pour un autre, ce serait vivre hors de soi. C’est ce qui se passe quand une personne ne supporte plus la réalité : la tentation est de fuir dans un ailleurs, et beaucoup d’addictions anciennes et nouvelles en sont la conséquence.

On sait bien aussi que le déni est illusoire. Si on ne veut plus y penser, si on efface de sa mémoire le traumatisme, cela ne veut pas dire qu’il a disparu. On a mis sur tout ça un couvercle, mais il continue de bouger ! C’est comme les secrets de famille : ils sont enfouis, mais continuent d’empoisonner tout le monde. Est-ce que cela veut dire qu’on ne sortirait jamais de cette histoire de malheur ? Là justement est l’autre erreur, qui est de « vivre avec » son fardeau, sa blessure, sa misère, mais en les laissant envahir tout son champ de conscience et boucher l’horizon. Stoïquement résigné ou intimement révolté ou encore tristement accablé, dans tous les cas, on ne vit plus, on survit. C’est un poison de mort qui ronge de l’intérieur.

Les cinq pas vers l’avenir

Pourtant il y a une bonne nouvelle : l’histoire n’est pas finie ! La petite fille espérance (comme dit Péguy) vient nous prendre par la main et nous invite à faire quelques pas vers l’avenir :

• Le premier pas est un acte de foi : on n’est pas seul. Le Christ est là tous les jours jusqu’à la fin du monde (Mt 28, 20). Les jours de tempête et de ténèbres !

• Le deuxième pas est l’acceptation, l’humilité devant la réalité.

• Le troisième pas est le pardon. Plutôt qu’entretenir la rancune et l’amertume contre ceux qui ont fait du mal (ce qui ne fait que gratter et envenimer la blessure), il faut les confier à la miséricorde de Dieu et essayer d’y joindre la sienne – car on n’est pas meilleur que les autres (1 R 19, 4).

• Le quatrième pas est l’offrande : il faut demander à Marthe Robin de nous enseigner ce grand secret. L’offrande transforme la souffrance en amour, l’impuissance en fécondité.

• Le cinquième pas est de vivre quand même, d’oser vivre et revivre ; car rien ne nous empêchera d’aimer.

Père Alain Bandelier


GNOCCHI BAKHITA JOHN PAUL

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