La colère est une émotion – une maladie de l’âme diront certains – qui détruit la paix intérieure et extérieure de ceux qu’elle touche. La personne qui en est possédée exprime de cette façon son désir inassouvi de domination, face à une autre qui se dresse devant elle. Est-il possible de remédier à ce penchant qui rend le colérique si malheureux, sans que cela ne le fasse renoncer à être lui-même ?
Le fait même de reconnaitre et d’accepter cette fragilité est un premier pas sur le chemin d’une meilleure maîtrise de cette émotion. Le suivant sera sans doute d’apprendre à repérer le détonateur avant qu’elle n’éclate, et d’observer les signes physiques qui accompagnent la colère (respiration, battements de cœur…) : cela suffit souvent à la calmer. Puis de prendre sereinement du recul, éventuellement avec humour. Par exemple, dire après la petite phrase qui a été ressentie “assassine” : “Ce que tu viens de me dire me blesse énormément”, ne peut que confondre un proche, qui n’avait pas forcément une intention malveillante.
Dans tous les cas, se garder d’agir sous l’emprise de la colère, celle-ci étant mauvaise conseillère, dit l’adage. Et puis, si ce fleuve sort de son lit, il faut avoir le souci de réparer ces débordements. Et surtout, ne pas tarder à demander pardon. Le pardon, demandé et donné, est un baume qui permet de repartir le cœur plus léger. Il ne faut pas s’en priver !
Douceur et humilité envers les autres… et soi-même
Plus fondamentalement, et selon le conseil de saint François de Sales, développer nos vertus de douceur et d’humilité nous préserve de l’enflure et du bouillonnement que les injures provoquent ordinairement dans notre cœur. Douceur et humilité envers les autres : appliquons-nous à leur prêter de bonnes intentions ! Douceur et humilité envers soi-même : relevons-nous, appelons-en à la miséricorde de Dieu !
Marie-Noël Florant
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