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Comment faire face aux vagues à l’âme d’un proche ?

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Edifa - publié le 04/04/20

Quand un proche va mal, il n’est pas évident de trouver les bons mots pour lui remonter le moral. Mais il est encore plus difficile de le faire lorsqu’il souffre d’un « mal spirituel ». Comment alors lui venir en aide ?

« Aujourd’hui, je n’ai pas le moral » Qui n’a jamais entendu cette phrase autour de soi ? Et lorsque nous essayons de regarder ce qu’il en est de cet état inconfortable, nous découvrons une personne abattue, sans énergie, broyant des idées noires. Elle a le sentiment de ne pas pouvoir sortir de ce trou dans lequel elle a sombré, et peut avoir l’impression de s’enfoncer. Quel est donc ce mal toujours prêt à surgir dès qu’un événement pénible se profile ? Et comment aider la personne qui en souffre à s’en sortir ?

Et si c’était un « mal spirituel » ?

Ce sentiment de tristesse qui parfois nous accable peut-être naturel, « normal », quand nous ressentons mépris, haine, indifférence, voire violence, ou après un événement qui suscite du chagrin (deuil, séparation, échec d’une entreprise…). Il n’est alors ni bon ni mauvais moralement, mais il peut être destructeur de notre être profond s’il est cultivé jusqu’à en faire un style de vie, se fermant au contrôle des vertus morales sur les passions de l’âme, comme nous l’enseigne saint François de Sales.


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On peut parler de « mal spirituel » lorsque l’on se laisse abattre par ces maux que l’on vit comme insurmontables et qui troublent notre être profond, notre âme, au point de gêner, voire de geler nos capacités d’entendement et d’action. « [La tristesse] jette l’âme dans le trouble, l’inquiétude et les peurs irraisonnées. Elle ressemble à un dur hiver qui dérobe à la terre toute beauté, engourdit tous les animaux. Ne vous laissez pas glisser sur la pente de la tristesse. Résistez-lui avec force », conseille saint François de Sales dans Introduction à la vie dévote.

Concrètement, comment faire face à ces moments de vague à l’âme qui touchent notre conjoint, nos enfants, ou nos proches ? Et ce, sans les juger et en leur apportant le réconfort qu’ils attendent ?

Être là pour l’autre et prier

Il nous faut sans doute commencer par apprendre à accueillir nos propres moments de tristesse sans nous juger nous-mêmes. Choisir l’ami sûr à qui les exprimer, car « tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime », comme l’écrit Shakespeare, dans Hamlet. Il sera important aussi de cultiver les sentiments contraires, de s’occuper à des actions tournées vers autre chose que nous-mêmes afin de détourner l’esprit des préoccupations qui l’attristent.

Que l’on soit homme, femme, enfant, l’important est d’être là, bien présent et à l’écoute. Assurer l’autre de son amour indéfectible sans vouloir effacer d’un coup le mal-être. Le temps achèvera le travail. Et la prière peut nous y aider aussi, selon le conseil de l’Apôtre saint Jacques : « L’un de vous se porte mal ? Qu’il prie » (Jc 5, 13).

Marie-Noël Florant

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