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« Tout, tout de suite », cette envie qui gâche notre vie

CZAS

Jon Tyson/Unsplash | CC0

Edifa - publié le 01/01/20

Grâce aux nouvelles technologies, nous avons intégré la notion de l’immédiateté. Cependant, nous ne comprenons pas toujours que cette volonté d’avoir tout et tout de suite nous abîme et détruit peu à peu notre relation non seulement avec notre entourage, mais aussi avec Dieu.

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Cette semaine, au supermarché, il y avait très peu de monde dans la file d’attente à la caisse. Pourtant, un homme s’est impatienté et a préféré partir en râlant plutôt qu’attendre quelques minutes. Cette attitude, combien de fois la repérons-nous dans notre comportement quotidien ? Nous sommes tellement habitués à obtenir immédiatement ce que nous désirons en appuyant sur un bouton que le moindre délai nous importune. Si le rendez-vous chez notre médecin n’est pas honoré à l’heure, nous exprimons notre mécontentement. Si la connexion Internet n’est pas immédiate, cela nous agace. Le « tout, tout de suite » a peu à peu imprégné notre manière d’agir, à notre insu.


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Une mentalité qui pollue notre vie

Les progrès techniques se sont accélérés et nous en sommes les heureux bénéficiaires. Cette accélération n’a pourtant pas atteint le domaine de la vie. La planète poursuit sa rotation avec le même rythme, les saisons se succèdent de la même façon, la végétation prend le temps nécessaire, et il faudra bien des années pour que les forêts dévastées se reconstituent ! De même, les neuf mois sont toujours nécessaires pour l’achèvement de l’enfant dans le sein de sa mère même si, les progrès de la médecine permettent de vivre aux bébés nés prématurément.

Immergés dans ce monde où les moyens de déplacement, les outils de communication, les machines en tout genre répondent immédiatement à nos demandes, nous risquons d’oublier la valeur du temps. Or, il demeure nécessaire à la qualité de toutes nos relations. Pourquoi ne pas vérifier si nos comportements ne se trouvent pas « pollués » par cette mentalité ambiante ?

Savons-nous prendre notre temps à l’image de Dieu

Ainsi, quand nos enfants réclament une histoire le soir, prenons-nous le temps de nous arrêter un peu avec eux ? Quand nos plus grands commencent justement leurs confidences à l’heure tardive où nous avions prévu de nous reposer, savons-nous les accueillir et demeurer le temps nécessaire au partage ? Quand, dans notre couple, nos désirs ne sont pas ajustés, savons-nous prendre le temps de les harmoniser par un dialogue qui peut durer ?


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Accueillons-nous le voisin importun qui a besoin de parler alors que nous avons encore tant de tâches qui attendent ? Cédons-nous à la tentation d’une « petite prière rapide » parce que nous sommes trop fatigués ? Dans nos agendas noircis de rendez-vous, savons-nous marquer la semaine prévue pour prendre le temps de rester inactifs, uniquement attentifs à l’Esprit au cours d’une retraite ?

Dans la Bible, nous voyons bien que Dieu prend son temps pour former le peuple élu. Quand les Hébreux ont quitté l’Égypte pour rejoindre la Terre promise, malgré leur impatience d’y parvenir, ils ont séjourné 40 ans dans le désert. Jésus lui-même est resté à Nazareth pendant 30 ans avant de commencer l’annonce de la Bonne Nouvelle et 40 jours au désert avant l’appel des premiers disciples.

Se débarrasser du « tout, tout de suite » dans nos relations

Vérifions si nous ne nous comportons pas dans nos relations avec nous-mêmes, avec nos proches et avec Dieu, dans l’impatience, attendant de la personne une réponse aussi rapide que celle de nos machines ! Et si nous sommes obligés d’attendre à la caisse d’un supermarché ou un rendez-vous qui tarde, pourquoi ne pas en profiter pour respirer paisiblement, regarder autour de nous, être attentif à la personne proche, tourner notre cœur vers le Seigneur ? Et quand nous avons l’impression de perdre notre temps, apprenons à y voir une invitation à mieux vivre, mieux aimer, mieux prier. Ainsi, peu à peu, nous échapperons à cette presse intérieure du « tout, tout de suite » dans nos relations, et nous laisserons s’élargir notre regard d’amour, qui a besoin du temps.

Rolande Faure




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Tags:
contemplationpatience
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