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Comment répondre aux questions de ceux qui ne croient pas en Dieu ?

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Edifa - publié le 05/12/19 - mis à jour le 07/03/23

Quand une personne apprend que vous êtes chrétien, il arrive qu'elle vous interroge. Et ce d'autant plus quand vous assurez vivre pleinement votre foi. Voici quelques conseils si vous ne vous sentez pas bien préparé à répondre à ces demandes.

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Vous sentez bien qu’il est normal qu’on s’adresse à vous. La révélation chrétienne se transmet de personne à personne. Le Seigneur Jésus n’a-t-il pas envoyé ses disciples annoncer sa Bonne Nouvelle à toutes les nations ? De cela vous êtes convaincu, mais vous êtes mal à l’aise. Ce malaise peut avoir deux causes : soit cela vient de vous ou de celui qui vous interroge. Soit vous ne savez pas quelle attitude adopter, ou bien l’attitude de celui qui vous interroge n’est pas claire. 

La question est-elle formulée pour savoir ou pour piéger ?

Il vaut mieux parler de celui qui interroge que de la question car toute question est bonne à poser, mais selon l’état d’esprit de celui qui la pose, elle change de nature. Est-ce pour savoir ou pour piéger ? Jésus en a fait l’expérience. Nous pouvons puiser dans son attitude un enseignement pour notre comportement. Jésus est confronté à deux genres d’interrogateurs. Et déjà, dans leurs questions, on peut voir ce qu’ils attendent. Il y a ceux pour qui la réponse est importante, et ceux pour qui elle importe peu.

Jésus n’hésite pas à répondre et sa réponse est propre à éclairer celui qui l’a posée. Quand Jean-Baptiste demande à Jésus : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » (Lc 7, 19) ; quand les disciples demandent à Jésus le sens des paraboles (Lc 8, 9) ; quand un jeune homme l’interroge sur la vie éternelle et la façon d’y accéder (Mt 19, 16). De même avec le légiste qui veut le mettre à l’épreuve parce qu’il cherche une preuve satisfaisante pour se convertir. Jésus lui raconte la parabole du bon Samaritain (Lc 10, 25). Dans tous ces cas, ceux qui posent la question attendent manifestement une réponse. Et cette réponse peut changer leur vie.

Suivre l’exemple de Jésus

Jésus est extrêmement circonspect face à ceux dont les intentions sont équivoques. Le roi Hérode veut voir des miracles. « Il l’interrogea avec force paroles, mais il ne lui répondit rien » (Lc 23, 9). À ses risques et périls, il garde un silence absolu. Il y a ceux qui veulent voir un signe. Jésus, qui pourtant fait bon nombre de miracles, ne les satisfait pas. Il pressent que, même s’ils voyaient un signe, ils ne changeraient pas de vie : « Même si quelqu’un ressuscite d’entre les morts, ils ne seront pas convaincus » (Lc 16, 31). Il les renvoie à la foi car même une bonne réponse, bien claire, ne dispense pas de la foi. 

Lorsqu’il pressent le piège, il est intraitable avec ceux qui n’attendent aucune réponse. Ainsi, lorsque les tenants de l’autorité religieuse du moment lui demandent par quelle autorité iI agit, Jésus veut amorcer un dialogue avec eux. Ils refusent. Alors Jésus dit que lui non plus ne répondra pas (Lc 20, 8). Et pire encore, lorsque des gens se sont concertés pour « le surprendre en parole » avec la délicate question sur les impôts à payer ou pas, Jésus flaire le piège et en tend un autre. Il leur dit : « Hypocrites, pourquoi me tendez-vous un piège ? » (Mt 22, 18). Et il répond en les renvoyant à eux-mêmes. 

Quelle doit être notre attitude ?

Nous aussi, nous devons apprendre à faire le tri entre les questions qui n’ont pour but que de nous déstabiliser ou de nous ridiculiser en public, et celles qui sont un appel. Pour autant qu’il faille respecter ceux qui posent ces questions, il est souvent inutile de s’embarquer dans une discussion qui n’aboutira qu’à diviser. Peut-être le questionneur porte-t-il une vraie question. Il serait dommage de passer à côté. Mais peut-être aussi n’est-ce ni le bon moment ni le bon lieu pour répondre. Il reste la prière. Le recours à l’action de l’Esprit saint vaut mieux que des polémiques stériles.

Dans toutes les autres situations, il faut être prêt à faire face et ne pas oublier ces fortes parole du Seigneur :

« Qui vous écoute, m’écoute » (Lc 10, 16) ; « Celui qui accueille celui que j’ai envoyé, m’accueille » (Jn 13, 20).

Quand nous dialoguons avec quelqu’un qui nous interroge sur notre foi, ce n’est pas de nous que nous devons parler, mais de lui ! Lui qui nous envoie, et lui qui m’interroge. Il faut prier dans son cœur en disant : « Seigneur, que ce soit toi qui parles, et non pas moi ! ».

Ce ne sont pas nos arguments qui porteront

Nous ne sommes que des instruments dont se sert l’Esprit de Dieu. L’instrument sera parfait s’il est docile et humble. Il doit avoir un infini respect pour celui qui cherche, pour celui qui parle. C’est le Seigneur qui a commencé à lui parler. Il ne nous est demandé que de jeter des brindilles sur un feu que nous n’avons pas allumé. Voilà pourquoi il est inutile de multiplier les arguments, comme si la foi était la conclusion nécessaire d’un raisonnement. Voilà pourquoi le témoignage de notre attachement au Christ vaut souvent mieux qu’une démonstration. 

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D’ailleurs, que peut dire un amoureux à qui on demande de rendre compte de son amour ? « Pourquoi aimes-tu ? Qu’est-ce que l’amour ? L’amour existe-t-il ?… » Peut-il démontrer quoi que ce soit ? Que voulez-vous qu’il dise, si ce n’est : « J’aime ! L’amour a changé ma vie. Je te souhaite d’aimer. Je te souhaite d’être touché par l’amour dont tu es aimé ! » 

Nous sommes des messagers

Les vraies questions qui appellent une réponse sont souvent agressives. Il faut travailler à ne pas être affecté par le ton de la question. Ce qui compte, c’est le questionneur, sa détresse, son désir. Ce qui compte, c’est le Seigneur qui attend son enfant pour l’accueillir. Nous, nous sommes les intermédiaires, les messagers envoyés aux carrefours pour inviter les démunis, les blessés, les violents aux repas de noce où ils ont leur place. 

Autre attitude du serviteur qui parle au nom de son maître, autre celle de celui qui veut imposer ses idées. Le premier est humble. Il se sait investi d’une mission dont l’enjeu est considérable. L’autre se rend détestable par sa suffisance. Le premier n’a qu’un désir en tête : que l’invitation du maître ne soit pas refusée. Il est prêt à tous les sacrifices pour être entendu. L’autre se soucie plus d’avoir été brillant et de s’être bien tiré d’une situation délicate. C’est de la vanité. 

Le signe que Dieu nous envoie

Si quelqu’un vous interroge sur votre foi, réjouissez-vous ! C’est un signe. Le Seigneur vous envoie à lui. « Ne cherchez pas avec inquiétude comment vous défendre ou que dire, car le Saint-Esprit vous enseignera à cette heure même, ce qu’il faut dire » (Lc 12, 11). Ne vous souciez pas de ce que vous direz, mais souciez-vous d’aimer vraiment le Seigneur et d’aimer celui que le Seigneur met sur votre route. De la qualité de votre présence dépend la réalité de la présence du Seigneur. Il fera le reste. 

Alain Quilici 

Douze pensées des grands saints sur l’évangélisation :

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