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Marseille : la justice ordonne la reprogrammation du film Sacré-Cœur

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Anna Ashkova - publié le 26/10/25
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Le tribunal administratif de Marseille a ordonné samedi 25 octobre à la municipalité de la ville de reprogrammer dans un cinéma municipal le film Sacré-Cœur, annulé à la dernière minute par le maire de Marseille, Benoît Payan, le 22 octobre, sous prétexte que la projection portait atteinte à la laïcité.

Le maire de Marseille, Benoît Payan, devra s’y plier : le tribunal administratif a ordonné samedi 25 octobre à la ville de reprogrammer le film Sacré-Cœur dans un cinéma municipal.  Un peu plus tôt dans la semaine, le mercredi 22 octobre, la projection de ce film de Steve et Sabrina Gunnell, prévue au château de La Buzine à Marseille, a été annulée une heure avant son début. Motif invoqué : une "atteinte au principe de laïcité" dans un lieu appartenant à la Ville. Face à la polémique, Benoît Payan, le maire de Marseille, s'est exprimé et a affirmé sur CNews que "la ville de Marseille aurait été dans l'illégalité" si elle avait diffusé le film au château de La Buzine qui est un équipement municipal. 

L’affaire a pris un tel tournant que le sénateur Stéphane Ravier et le couple de réalisateurs avaient saisi la justice via un référé-liberté (procédure d’urgence), dénonçant "une censure". Le juge leur a donné raison le 25 octobre, indiquant qu’outre le château de la Buzine, où le film était programmé mercredi mais aussi les 25 et 28 octobre, celui-ci n’est diffusé quotidiennement que dans une salle de cinéma de Marseille. En "restreignant ainsi sa diffusion", cette déprogrammation aurait "pour conséquence nécessaire d’empêcher une partie du public d’y avoir accès".

Pas d’atteinte au principe de laïcité

Le justice a également estimé que "la seule diffusion d’une œuvre cinématographique susceptible de présenter un caractère religieux dans un cinéma municipal exploité en régie ne porte pas, par elle-même, atteinte au principe de laïcité" dès lors que "cette diffusion n’exprime pas la reconnaissance par la commune d’un culte, ne marque pas une préférence religieuse à l’égard de ce culte par cette commune et n’a pas pour effet d’accorder une subvention directe ou indirecte à une telle œuvre". Ainsi, pour la justice, "le maire de Marseille a porté une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’expression et à la liberté de création et à la liberté de diffusion artistiques".

Dans un court communiqué, la ville de Marseille a annoncé prendre "acte de la décision", précisant qu’elle "sera bien sûr appliquée et le film (diffusé) comme initialement programmé". La projection du 25 octobre s’est bien tenue au Château de la Buzine, et une nouvelle séance est annoncée pour le 28 octobre. 

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