Il avait frôlé la mort à cheval, alors qu’il pèlerinait en Andalousie en mai 2023. Sergio Rico revient de loin. L’ancien gardien de but remplaçant du PSG, qui poursuit aujourd’hui sereinement sa carrière au Qatar, s’est longuement confié au Parisien, ce 15 octobre. Il est revenu sur sa longue convalescence qui avait suivi cette chute sur les chemins d’Espagne. Plus de deux ans après l’événement, il se dit "au top de sa forme". Sa guérison n’a rien du hasard ou des seuls bons soins des médecins. Catholique pratiquant, il la doit aussi un peu au Ciel. "Grâce à Dieu, tout cela n’est plus qu’une anecdote, une histoire à raconter et qui, finalement, se termine bien." De quoi y voir un miracle ?
29 mai 2023, Andalousie. Sergio Rico, membre de l’équipe des gardiens de buts du PSG avec des grands noms comme Gianluigi Donnarumma, célèbre à sa manière le 11e titre de champion de France du Paris Saint-Germain… en tant que simple pèlerin, sur les routes d’Espagne, vers Notre-Dame d’El Rocio, l’un des pèlerinages les plus importants du pays. Sa joie ne dure pas. Une lourde chute de cheval lui vaut d’être hospitalisé d’urgence à Séville. On lui diagnostique un traumatisme crânio-cérébral. S’ensuivent 23 longs jours de coma, et quelques longs mois de rémission pour enfiler à nouveau ses gants de portier. Il quitte l’hôpital le 18 août. En janvier 2024, il accorde sa première longue interview à un média français et décrit sa guérison comme un petit miracle : "Si je n’avais pas été sportif de haut niveau, je serais peut-être mort. Un médecin m’a expliqué que mes artères étaient un peu plus résistantes que celles d’une personne normale, qui ne faisait pas autant de sport." Il s’en est fallu d’un rien. "Je dois tout au football", affirme-t-il alors. La haute compétition a été son Salut.
Comme s’il ne s’était rien passé
En quelques mois, le gardien récupère "beaucoup de masse musculaire". "Je n’ai aucune séquelle, je n’ai aucun problème de mémoire. Les médecins ont parlé d’un risque au niveau de l’équilibre, mais il est parfait… C’est presque un miracle que je sois aussi bien", confie-t-il au début de l’année 2024. Plus d’un an et demi après, le traumatisme est un lointain souvenir. "Pour moi, c’est comme s’il ne s’était rien passé, juste une grosse frayeur. Je n’ai jamais senti que j’allais mourir", affirme-t-il au Parisien ce 15 octobre. "Impossible de me souvenir de tout, mais je resterai reconnaissant à tous ceux qui m’ont soutenu. C’est grâce à eux que j’ai compris que ma vie avait été en jeu."
"Ma famille, mes amis les plus proches… J’ai beaucoup de chance de les avoir." Un soutien bien plus précieux l'a aidé durant cette longue période. Pudique, il ne le nomme pas expressément dans cette interview, mais il met avant tout sa guérison sur le compte de sa confiance en Dieu. Il n’a jamais fait mystère de sa foi catholique. Sa famille, très croyante, fait partie d’une confrérie sévillane, la "Fraternité de la rédemption", selon La Croix, qui lui avait alors consacré un grand portrait. Il est un grand habitué du pèlerinage vers Notre-Dame d’El Rocio, qu'il réalise avec sa famille depuis son enfance. Au PSG, il s’était rapproché d’une star espagnole du ballon rond, Sergio Ramos, catholique également, qui l’avait soutenu lors de sa convalescence : "Je prie pour toi mon ami. Toute ma force et ma foi sont avec toi." À la Madeleine (Paris 8e), une messe d’intercession pour sa guérison avait d’ailleurs été organisée le 7 juin 2023. Pour que le miracle ait lieu.










