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La parabole du bon grain et de l’ivraie pour illustrer le mal dans l’art

La Parabole de l'ivraie et du bon grain, 1540, Lucas van Gassel, collection privée.

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Philippe-Emmanuel Krautter - publié le 04/10/25
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À peine après avoir énoncé la parabole du Semeur, Jésus prolongea son enseignement par un autre récit également lié à la culture de la terre. Cette fois-ci, il ne s’agissait plus de l’imprudence du semeur, mais bien d’un acte malveillant et délibéré à son encontre…

La parabole dite "du bon grain et de l’ivraie" fait intervenir dès son début la notion du mal. Un cultivateur, à la différence du semeur, a planté une bonne semence au bon endroit et dans un bon champ, là n’est pas le problème. Mais, dans la nuit, son ennemi vint subrepticement à l’insu de tous semer de l’ivraie, une plante nuisible aux céréales, dans son champ fraîchement planté… Cet acte malveillant eut pour conséquence de séparer lors de la récolte le bon grain de l’ivraie, nécessitant ainsi une opération supplémentaire, et ce, purement en raison de l’action de cet ennemi  que le peintre symboliste Félicien Rops à la fin du XIXe siècle représenta comme étant Satan semant des Graines… 

Satan semant des graines » par Félicien Rops , crayon, 1872

Le Royaume des cieux, un champ de blé…

Le pape Benoît XVI commenta cette parabole lors de l’angélus du 17 juillet 2011 : "Jésus compare le Royaume des cieux à un champ de blé, pour nous faire comprendre qu'en nous a été semé quelque chose de petit et de caché qui possède toutefois une force vitale irrépressible. En dépit de tous les obstacles, la graine se développera et le fruit mûrira". Mais personne n’est à l’abri de la malveillance et le pape théologien d’avertir qu’il incombe à chacun de nous d’être vigilant et d’être "disposés à préserver la grâce reçue le jour de notre baptême, en continuant à nourrir notre foi dans le Seigneur qui empêche le mal de s'enraciner". Chaque chrétien, a prévenu à son tour le pape François commentant cette même parabole (angélus du 20 juillet 2014), doit être conscient que le mal dans le monde ne vient pas de Dieu, mais de son ennemi, le Malin, représenté de manière truculente par le peintre allemand de la Renaissance Heinrich Füllmaurer… 

L'ennemi semant l'ivraie, Heinrich Füllmaurer.

Le Jugement final

La parabole nommée "du bon grain et de l’ivraie" souligne encore un point important relevé également par le pape François : il n’appartient pas aux hommes de juger ses semblables, de même que la parabole déconseilla aux serviteurs de faire le tri eux-mêmes et trop tôt : "Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier" (Mt 13,23-30). Dieu sait attendre et patiente en sachant discerner ce qu’il y a de mal et de bon entre chacun d’entre nous a rappelé le pape argentin, sachons alors imiter cette patience !

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