L'Église fête saint François d’Assise le 4 octobre. Une belle occasion de se pencher sur la magnifique fresque de la basilique supérieure d’Assise peinte en 1295 par Giotto représentant saint François d’Assise parlant aux oiseaux. Le peintre donne trois détails pour la comprendre.
Premièrement, François. On le voit se rendre à Rome avec un frère pour demander au Pape l’accord sur la règle de sa communauté. Celui-ci se méfie de ces laïcs pieds nus sans formation, mais il accorde le droit de prêche et leur impose la tonsure. Les trois nœuds du cordon sont signe de pénitence, pauvreté et chasteté. Deuxièmement, les oiseaux. Sur le chemin du retour, François parle aux oiseaux, qui l’écoutent. On reconnaît les espèces : ramiers, corneilles, freux, chardonnerets, pies, oies, hérons, tous par couple, plus un coq. Dans la pensée du Moyen Âge, ces oiseaux représentent les pauvres, les laissés-pour-compte de la société, qui, n’étant pas instruits, ne connaissaient pas Dieu. C’est à ces petits-là que François s’adressait.
Frère des plus petits
Enfin, Giotto. Un demi-siècle plus tard, le peintre Giotto observe la nature, les plantes, les différentes espèces, ainsi que les sentiments vrais et le mouvement juste des humains. Il restitue en peinture la vérité de la création, comme le fit François dans son cantique des créatures. Comme Giotto, regardons François, le Poverello, qui s’est fait frère des plus petits. Demandons-lui la grâce de louer Dieu chaque jour, pour nous émerveiller des beautés de la création.








