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Une première manifestation à Paris pour faire entendre la voix des chrétiens persécutés

1.500 personnes ont manifesté à Paris contre Christianophobie en France

La place de la Nation, à Paris, a accueilli dimanche 28 septembre une manifestation contre la christianophobie.

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Anna Ashkova - avec AFP - publié le 29/09/25
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À la suite du meurtre d’Ashur Sarnaya, chrétien d’Orient réfugié à Lyon, un groupe de jeunes créateurs de contenus chrétiens a décidé d'organiser le 28 septembre une manifestation inédite à Paris pour dénoncer la persécution des chrétiens en France et dans le monde. Quelques 1.500 personnes se sont ainsi retrouvés place de la Nation, estiment les organisateurs.

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La place de la Nation, dans le XIIe arrondissement de Paris, a accueilli dimanche 28 septembre un rassemblement inédit : une manifestation pour interpeller l’opinion publique sur la christianophobie en France et dans le monde. Un événement pacifique, organisée par un collectif de jeunes chrétiens catholiques, protestants et orthodoxes, qui faisait suite à l’assassinat dramatique d’Ashur Sarnaya, un chrétien Irakien, handicapé, poignardé en plein direct à Lyon le 10 septembre dernier. Porté par une cinquantaine de bénévoles et soutenu par le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), la manifestation a tenu à rester apolitique et inclusif, invitant toute personne de bonne volonté, sans distinction de convictions, à se joindre à une démarche pour défendre le respect de la liberté de croyance et d’expression.

"Nous voulions faire un parallèle entre les persécutions des chrétiens dans le monde et le meurtre d’Ashur Sarnaya pour dire que ce qui de passe à l’étranger se passe désormais en France. La France est-elle le nouveau territoire des persécutions ?", explique à Aleteia Antonio, l’un des organisateurs de l’événement, qui estime que la manifestation a accueilli près de 1.500 personnes. C’est la première fois que ce créateur de contenus chrétiens, de confession copte orthodoxe, organisait un tel événement. "J’ai contacté mon ami Constant, également influenceur chrétien sur les réseaux sociaux, et nous avons décidé de créer cette manifestation", précise-t-il. Organisée en un temps record, deux semaines, la manifestation a trouvé un écho en France, comme ailleurs. Barthelemy, 26 ans, est même venu de Suisse pour se joindre à l'événement. Il confie à Aleteia : "C’était important pour moi de faire entendre la voix des chrétiens par rapport aux persécutions qu’il y a dans le monde et d’affirmer un peu plus notre identité car nous sommes souvent oubliés". 

Un message d'espérance pour l'Église

Les manifestants, catholiques, protestants et orthodoxes, étaient pour certains munis de croix, pour d'autres de drapeaux français, mais aussi libanais ou irakien, ainsi que de nombreuses pancartes affirmant "On tue des chrétiens, le monde se tait", "Ashour repose en paix" ou encore "pray for Yémen" "pray for Nigeria" "pray for Cuba"... Après un "Notre Père" et des chants, plusieurs intervenants ont pris le micro, sur un coin de la place de la Nation où le rassemblement s'est tenu dans le calme et le recueillement. "Nous sommes ici pour dénoncer la persécution qui vise 380 millions de chrétiens dans 72 pays", affirme Constant, l'un des organisateurs de cette manifestation. "Cette persécution arrive aussi en Europe" mais "ce sujet, on n'en parle pas" ajoute-t-il.

1.500 personnes ont manifesté à Paris contre Christianophobie en France

Derrière une camionnette ornée d'un portrait de Jésus et d'une banderole "stop persécutions des chrétiens", les manifestants sont ensuite descendus vers la place de la Bastille en scandant "Jésus, Jésus", ou des slogans tels que "Les chrétiens sont tués, les médias restent muets" ou "chrétiens de tous pays, nous portons votre cri". Tout le monde était animé par l’envie de porter le message des chrétiens mais aussi de se souvenir de celles et ceux qui ont péri pour leur foi comme Ashur Sarnaya mais aussi père Jacques Hamel.

Un beau moyen d’évangélisation

Enfin, comme le précise Antonio, la manifestation était également "un beau moyen d’évangélisation". "Nous avons montré que nous étions paix et amour", note le jeune homme. En effet, l’événement a même suscité des applaudissements des passants. Des musulmans, des juifs et mêmes des athéistes se sont joints à cette marche, touchés par le meurtre qui a eu lieu à Lyon. "C’était un moment fort et poignant. Un beau message d'espérance pour l'Église et pour le monde", témoigne Barthelemy. 

Face au succès de cette première manifestation, qui en a inspiré d’autres ce dimanche, comme à  Guingamp (Côtes d’Armor) où en pleine messe de la nativité, une statue de Vierge dans la basilique Notre Dame-de-Bon-secours a été incendiée lundi 8 septembre, les organisateurs espèrent réitérer l'événement. Et Antonio de conclure : "On souhaite que la communauté chrétienne soit de plus en plus soudée à travers des actions comme celles-ci pour donner de l'espoir à tous les chrétiens."

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