Aujourd’hui on parle de saint Vincent de Paul, celui qu’on appelait « Monsieur Vincent ». En 1876, dans une composition étagée, Lecomte du Nouy peint « saint Vincent de Paul ramenant les galériens à la foi », exposé dans l’église de la Trinité à Paris. Le peintre donne quatre détails pour le comprendre, Regardez bien!
Premièrement, la partie haute. Dans un agencement néo-classique aux teintes pâles, la Vierge trône dans le ciel, immobile,
portant l’enfant Jésus bénissant sur les genoux, entourée d’anges qui chantent les louanges de Dieu. C’est une image figée pour montrer l’éternité de Dieu. Deuxièmement, saint Vincent. Décalé sur la gauche, Monsieur Vincent, qui toute sa vie soulagea les miséreux, se tient debout sur une marche, compatissant, auréolé, les mains ouvertes et le regard penché sur
les criminels condamnés aux galères qui gisent à ses pieds. Troisièmement, la partie basse. Au sol les galériens, dont Vincent de Paul est nommé aumônier général sur ordre du roi, exhibent leurs souffrances : blessure au pied, pauvreté, épuisement. Vincent leur annonce le Christ qui ne les juge pas, mais qui les aime, et veut les sauver du péché. Quatrièmement, l’hostie. C’est pourquoi St Vincent s’efface devant l’hostie immaculée qui brille au centre, signe du
salut que le Christ leur offre gratuitement, et dont le saint s’est fait l’humble serviteur. Vincent, l’apôtre de la charité, les ramène à Dieu. Comme Vincent de Paul, quelle que soit notre vie, ne doutons jamais de l’amour de Dieu pour chacun de nous. Car cet amour est éternel, il ne passera jamais.
Mélina de Courcy décrypte un tableau de Lecomte du Nouy (1876) qui met en scène saint Vincent de Paul comme médiateur entre Dieu et les galériens : la Vierge et l’Enfant trônent au ciel, tandis que Vincent compatit aux misères des condamnés. Vidéo.








