Place des femmes, accueil des fidèles LGBT+, rite tridentin… Dans sa première interview depuis son élection, publiée dans un livre qui paraît ce 18 au Pérou intitulé Léon XIV, citoyen du monde, missionnaire du XXIe siècle, Léon XIV évoque de nombreux sujets et dévoile quelques orientations de son pontificat. Mais c’est aussi à la France qu’il a pensé pour évoquer un sujet bien particulier : les catéchumènes.
Au détour de ses réponses, Léon XIV a en effet mentionné spécifiquement la situation de l’Église en France, évoquant son audience le 29 juillet avec 600 jeunes catéchumènes – personnes qui demandent le baptême – en France. Il trouve "très intéressant" le phénomène de l’essor des catéchumènes dans un pays "qui a été considéré pendant un certain temps comme l’un des pays les plus sécularisés qui soient". Se réjouissant de voir "des jeunes qui s’engagent dans la foi et veulent donner un sens à leur vie, en se laissant guider par le Christ et son Évangile", Léon XIV les avait exhortés fin juillet lors de leur rencontre, usant du langage des réseaux sociaux, à "rester connectés au Seigneur Jésus". Il les avait appelés à vivre "une démarche personnelle" afin de ne pas se contenter d’être "des chrétiens de convenance, d’habitude ou de confort", qui ne font que porter "l’étiquette chrétienne".
Ils veulent venir à l’Église parce qu’ils ont réalisé que leur vie est vide, ou qu’il leur manque quelque chose, ou qu’elle n’a pas de sens, et ils découvrent de nouveau quelque chose que l’Église a à offrir.
"Ils veulent venir à l’Église parce qu’ils ont réalisé que leur vie est vide, ou qu’il leur manque quelque chose, ou qu’elle n’a pas de sens, et ils découvrent de nouveau quelque chose que l’Église a à offrir", se réjouit-il. Pour mémoire, dans un rapport publié en avril, la Conférence des évêques de France annonçait que plus de 10.000 adultes et plus de 7.400 adolescents devaient recevoir le baptême en 2025, un chiffre record.
Comment expliquer une telle hausse ? À cette question, aucune donnée ne répond. Car si l’Église accompagne de mieux en mieux ces demandes comme en témoigne le nombre d’accompagnateurs – 11.500 personnes engagées dont 80% de laïcs, soit 30% de plus en un an – c’est bien l’Esprit saint qui œuvre. "Tous parlent d’un cheminement, d’une expérience personnelle", indiquait auprès d’Aleteia Catherine Chevalier, responsable "Annonce et accompagnement de la vie chrétienne" au sein de la Conférence des évêques de France (CEF). "Il y a ensuite des éléments comme un contexte sociétal un peu anxiogène, la volonté de bâtir sa vie sur des éléments solides, la recherche de paix que certains ont expérimenté dans des églises etc. Mais c’est avant tout une expérience, une rencontre intime avec le Christ."
