Comment le chantier d’une église du Loiret a poussé Audrey au baptême

Après trois mois de fermeture et sept ans de travaux ambitieux, portés par une équipe de bénévoles et de donateurs engagés, l’église Saint-Dominique à Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) rouvre ses portes aux fidèles ce 12 septembre. "Ce chantier a été un lieu d’évangélisation", se réjouit le père Stefano Cimolino. Et de préciser : "Cela passait par l’accueil et les échanges avec les entrepreneurs, mais aussi la curiosité de la part des ouvriers, par exemple sur ce qu’est un tabernacle, qui ouvrait souvent à l’échange pendant la pause-café." C’est ainsi qu’il s’est lié d’amitié avec Carlos, artisan carreleur, dont la fille de 22 ans venait de rencontrer le Christ. 

Si elle a grandi dans une famille chrétienne, Audrey n’a pas été baptisée par ses parents. "Ma famille est chrétienne mais comme beaucoup elle ne pratique que rarement", explique-t-elle à Aleteia. C’est pendant ses études que le déclic se produit en elle. "Je me sentais perdue. Étant de nature anxieuse, j’avais souvent de mauvaises pensées qui m’angoissaient. Lire, prier et aller à l'église m'aidait à retrouver la paix intérieure", se souvient Audrey. Si elle avoue pratiquer sa foi depuis environ deux ans, elle n’était pourtant pas encore catéchumène. "Cela faisait un moment que je voulais demander le baptême. Mais des événements de ma vie, comme mes études ou mon travail, repoussaient ce moment". L'appel est venu grâce au chantier de son père à l’église Saint-Dominique. Un jour, il lui a partagé les photos de cette église, à silhouette singulière, évoquant la tente de la Rencontre dans la Bible, invite à la réflexion et à l’ouverture. Et c’est à ce moment-là qu’elle a compris que c’est ici, et nulle part ailleurs, qu’elle voulait être baptisée. 

"Quand je commence quelque chose, j’ai besoin de créer un lien, de ressentir une connexion. C’était le cas avec cette église", note cette étudiante en communication en région parisienne qui se rend souvent chez ses parents à Bray-Saint-Aignan. C’est lors d’une telle visite que son père lui a proposé de rencontrer père Stefano. Une visite du chantier et une discussion chaleureuse ont suffi pour qu’Audrey se décide enfin à franchir le pas. "Sa démarche m'a touchée. Elle était très volontaire. Elle avait lu beaucoup de livres pour apprendre à prier, acheté une Bible. Elle avait une riche bibliothèque grâce à laquelle elle pouvait nourrir toute seule sa foi", note père Stefano. Quant à Audrey, elle y voit un clin Dieu : "Mon papa avait un chantier dans une église alors qu’il ne fait jamais ça, au moment où je me pose des questions sur le baptême et commence à aller à l’église. C’est un signe de la Providence". 

Aujourd’hui, les parents de la jeune femme sont fièrs d’elle et de sa démarche. Sa foi les pousse à leur tour à renouer davantage avec l’Église. "Ma mère m’accompagne souvent à la messe", raconte Audrey qui a hâte de recevoir le baptême. En attendant, elle découvre le travail de son père et de tant d’autres entrepreneurs qui ont rendu l’église Saint-Dominique encore plus belle qu’elle ne l’a été.