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Les images, comme souvent, sont désolantes. Jeudi 17 juillet, vers 10h20, juste après la fin de la célébration de la messe, une forte détonation a retenti à Gaza. Le tir d’un char de l’armée israélienne a touché l’église de la Sainte-Famille, seule paroisse catholique de la bande de Gaza, pulvérisant un pan du toit. La croix encore debout, témoin de l’Espérance qui anime la communauté chrétienne sur place au chevet des quelque 500 civils ayant trouvé refuge ici, demeure néanmoins. Ultime rempart au mal. Mais alentour le mal est fait. Trois personnes ont été tuées et plusieurs autres blessés, dont le père Gabriel Romanelli, curé de la paroisse, ont été blessées. Cette attaque, une de trop, une de plus, a suscité une vive réaction de la communauté internationale. Et une condamnation unanime.
À Washington, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a indiqué que le président Donald Trump avait appelé Benyamin Netanyahu "pour évoquer la frappe sur l'église à Gaza". "C'était une erreur des Israéliens de frapper cette église catholique, c'est ce qu'a dit le Premier ministre au président", a-t-elle ajouté. Ce dernier l’a décrite comme une "erreur" que le pays "regrette profondément". Face à l’indignation suscitée, le ministère des Affaires étrangères israélien a annoncé le lancement d’une "enquête". L’armée a publié un communiqué expliquant qu’une partie d’un explosif avait touché l’église de la Sainte-Famille "par erreur" au cours d’une opération militaire. "L’armée dirige ses frappes uniquement vers des cibles militaires et fait son maximum pour limiter le danger pour les civils ou les sites religieux", ajoute le texte.
"La poursuite de cette guerre est injustifiable"
"Ce que nous savons avec certitude, c'est qu'un char a frappé directement l'église. L'armée israélienne dit par erreur mais nous n'en sommes pas sûrs", a assuré de son côté le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, à Vatican News. Et ce dernier de reprendre : "Viser un site sacré qui abrite environ 600 déplacés, en majorité des enfants, est une violation flagrante de la dignité humaine (...) et du caractère sacré des sites religieux, qui sont supposés fournir un abri sûr en temps de guerre". Joignant la parole à l’action, le cardinal Pizzaballa s’est rendu dès ce vendredi à Gaza pour soutenir la communauté chrétienne de Gaza.
"Les attaques contre la population civile, qu’Israël pratique depuis des mois, sont inacceptables", a jugé pour sa part la présidente du conseil des ministres italien, Giorgia Meloni. Une indignation largement partagée par le président français, Emmanuel Macron. "Je me suis entretenu avec le cardinal Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, après la frappe israélienne qui a touché l'église de la Sainte-Famille de Gaza, que je condamne fermement. Nos pensées vont aux victimes, à leurs familles et à tous les chrétiens qui, comme l’ensemble des civils palestiniens de Gaza et les otages, vivent l’enfer", a-t-il partagé sur X. "Je lui ai redit la solidarité de la France envers tous les chrétiens de Palestine, qui de Gaza à Taybeh, sont aujourd'hui menacés. Chaque jour, des dizaines de civils palestiniens sont tués à Gaza : la poursuite de cette guerre est injustifiable. Le cessez-le-feu doit être finalisé maintenant."
Appelant dans la foulée à un "cessez-le-feu immédiat" et assurant les chrétiens de sa prière, Léon XIV, qui a eu successivement au téléphone le curé de la paroisse de Gaza et le cardinal Pizzaballa, a ensuite échangé directement avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou dans la matinée du 18 juillet. Renouvelant son appel à un cessez-le-feu et s’inquiétant de la situation humanitaire à Gaza, il a réaffirmé "l’urgence de protéger les lieux de culte" et les fidèles. "Au cours de l’entretien, le Saint-Père a renouvelé son appel à redonner un nouvel élan à l’action diplomatique afin d’atteindre un cessez-le-feu et de mettre fin à la guerre", détaille le communiqué envoyé par le Bureau de presse du Saint-Siège en début d’après-midi. "Il a de nouveau exprimé sa préoccupation pour la situation humanitaire dramatique de la population à Gaza, un fardeau douloureux qui touche particulièrement les enfants, les personnes âgées et les malades", poursuit le message. Le pape Léon XIV a aussi réaffirmé au Premier ministre israélien "l’urgence de protéger les lieux de culte, et plus encore les fidèles ainsi que toutes les personnes présentes en Palestine et en Israël".











