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Il arrive que surviennent des brouilles entre amis. Parfois, ces broutilles servent de prétexte pour régler des comptes plus anciens et plus conséquents. C’est d’ailleurs à cause de ces différends plus anciens que la fâcherie prend une ampleur sans commune mesure avec la cause immédiate qui l’a déclenchée. Le plus regrettable dans l’affaire, ce n’est pas que cette brouille soit survenue : après tout, l’amitié ne préserve pas toujours des malentendus ou des frictions occasionnelles. Non, le plus dommageable, c’est quand aucune des deux parties ne consent à faire le premier pas pour la réconciliation. Dès lors, la brouillerie passagère s’enkyste-t-elle et risque de prolonger indéfiniment l’éloignement des deux amis.
Une vertu pour surmonter nos tentations intérieures
C’est à ce moment-là qu’il est nécessaire, afin de surmonter la fâcherie tenace, d’activer la vertu de force. Celle-ci ne consiste pas d’abord à vaincre un ennemi extérieur mais plutôt à surmonter une tentation intérieure. Dans le cas qui nous préoccupe, cette tentation souffle sur les braises de notre amour-propre ou de la rancune en nous suggérant de rien laisser passer : c’est à l’autre de faire le premier pas ! Malheureusement, ce dernier pense souvent la même chose de son côté et attend que nous entamions la démarche de rabibochage. Cette attente réciproque peut durer longtemps !
Mais tout change, ou devrait changer, si nous croyons au Christ. C’est lui qui va nous donner l’élan nécessaire pour faire le premier pas et passer au-dessus de notre susceptibilité. Comment ? Au lieu de mettre sa fierté dans son amour-propre froissé, le chrétien la met dans ses qualités de frère de Jésus et d’enfant du Père. À partir de là, la perspective est complètement chamboulée. Car ces deux qualités n’ont pas de prix pour le croyant. Comment avoir conscience d’être frère de Jésus et fils de Dieu sans vouloir rester en bons termes avec ceux pour lesquels le Christ a donné sa vie et que le Père a adoptés comme ses enfants bien-aimés — a fortiori si ce sont des amis ?
Foi et espérance au secours de la réconciliation
On objectera que ces certitudes, aussi belles et fondées sur la réalité de la foi qu’elles soient, ne suppriment pas toujours les séquelles d’un amour-propre froissé ou d’une rancœur tenace. Le chrétien est fait de la même étoffe que les autres. Cependant, il a pour lui la foi et l’espérance. Par la foi, il sait pouvoir compter sur la prière et son exaucement afin de surmonter une brouillerie. Il peut même demander à son ange gardien d’entrer en contact avec celui de son ami afin que les deux anges débroussaillent et déminent le terrain entre les deux personnes dont ils ont respectivement la garde. Par l’espérance, le chrétien tient ferme la promesse du Christ de nous faire entrer dans la Jérusalem céleste où il n’y aura plus ni brouilles ni conflits. Pourquoi cette promesse ne se réaliserait-elle pas maintenant ? Pourquoi le Christ ne travaillerait-il pas dès aujourd’hui à faire advenir son règne de paix si un homme le prie dans ce sens ? L’espérance du chrétien aiguillonne son courage à faire le premier pas et son désir de prier afin qu’advienne la réconciliation.
Ainsi, la vertu de force, en s’appuyant sur le don de la foi et de l’espérance, nous aura fait vaincre la tentation de la susceptibilité ou de la rancune. Et n’oublions pas la charité : car si nous tenons tant à nous réconcilier avec notre ami, c’est que nous l’aimons bien sûr !











