separateurCreated with Sketch.

Cinq manières de booster la confiance en soi d’un adolescent

mom makes peace with daughter
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Karine Triot - publié le 02/07/25
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Responsabiliser, ralentir, transmettre… Voici d’excellentes pistes pour augmenter la confiance en soi des adolescents

On l’impute aux confinements, aux conflits armés, à la malbouffe ou aux écrans, la santé mentale des jeunes fait régulièrement l’objet d’articles et d’études. Est-ce un effet de mode, des critères de bonheur en évolution, le résultat d’une société en perte de vitesse sur sa natalité qui met ses précieux rejetons sous microscope ? Dans le domaine du psychisme, les réponses sont rarement binaires, et souvent corrélées de manière multifactorielle. Quelques points d’attention peuvent néanmoins créer un climat favorable à la confiance en soi des adolescents.

1Connais-toi toi-même

Socrate encourageait déjà ses disciples au IVe siècle avant Jésus-Christ : connais-toi toi-même. Éduquer les adolescents à la connaissance de leur corps, de leurs émotions et à leurs manières de réagir, les met en chemin pour être acteurs de leur vie. Il s’agit de passer d’une logique de passivité : "Je subis les événements et c’est mon caractère !", à une logique de liberté : "Je peux comprendre ce qui se passe en moi et exercer ma liberté en développant certaines qualités et vertus".

2C’est en forgeant qu’on devient forgeron

Faire à la place du bébé, oui ! puisque sa survie dépend du soin des adultes, mais plus l’enfant grandit, plus il doit apprendre à faire lui-même. Dès 2, 3 ans, les enfants ne se privent d’ailleurs pas de le dire "Moi tout seul !", au désespoir de leurs parents que cette nouvelle autonomie ralentit. Avouons-le, on va plus vite en faisant à leur place, mais leur apprendre à faire est un bon investissement pour l’avenir. "Quand mes enfants étaient petits, j’ai passé beaucoup de temps à cuisiner avec eux, et aujourd’hui, je les bénis d’avoir préparé le dîner quand je rentre tard du boulot", confie Audrey, mère de quatre enfants et cadre dans un laboratoire.

Solliciter les enfants est aussi une manière de les aider à construire leur confiance et leur estime de soi. Quand on ne sait rien faire et qu’on dépend tout le temps des autres, on peut se sentir "nul" ou en tout cas redevable. À l’inverse, s’assumer, rendre service, développent le sentiment d’être capable. Aller chercher des petits frères à l’école et les faire goûter exige de la fiabilité, de la responsabilité, la capacité à prendre soin d’un autre que soi et ces qualités ne sont pas virtuelles mais bien ancrées dans le réel.

3Dans ce monde qui va trop vite : ralentir !

teenager- adolescence

402 millions de téraoctets de données sont générées quotidiennement dans le monde (Statista 2 024). Cette information, comme tant d’autres, n’a aucun intérêt et alimente l’infobésité, cette surinformation qui donne à chacun l’impression d’être à la ramasse d’un monde qui avance sans lui, contribuant ainsi à la baisse de l’estime de soi. Face à ce mouvement fou de notre monde, il est urgent… de ralentir, de se reconnecter, non à son smartphone mais au réel : observer les coccinelles, tourner la cuillère en bois dans la marmite de confiture, écosser des petits pois… Bénéfice : se sentir mieux, plus vivant. Inconvénient : aucun. Et la planète continuera sa rotation !

4Dans un monde où tout s’achète et se jette : et moi ?

Tout se vend et s’achète. Peu importe son origine, peu importe sa qualité, objet ou humain, le désir de l’un fera le chiffre d’affaires de l’autre. Les débats sur la fin de vie, sur l’avortement, sur la GPA, sur le travail, la prostitution ou la planète qui brûle n’en finissent pas de renvoyer les humains à la relativité de leur valeur. Comment grandit-on dans un environnement qui vous assène régulièrement le risque d’usage de la puissance de l’un sur l’autre ? L’amour inconditionnel de Dieu pour chacun, la lecture de témoignages, les rencontres avec des personnes engagées, dans des missions comme auprès de personnes vulnérables, sont autant de chemins pour prendre de la distance avec ce que le pape François appelait "la culture du déchet".

5L’urgence de transmettre

Les adultes ont souvent peur d’être ringards, et renoncent parfois à partager leur pensée avec la jeune génération. Pourtant, leur expérience de la vie, leurs connaissances et leurs expériences sont autant d’atouts qui légitiment leur parole. Les jeunes en ont besoin ! Dire n’est pas imposer mais partager. Les écouter aussi et les interpeller. Le lien intergénérationnel est là encore occasion de connaissance de l’autre, de soi et de croissance. Pour oser prendre sa place dans le monde.

Si la famille est le premier lieu de connaissance de soi et d’apprentissage des relations avec d’autres, des propositions extérieures, avec des pédagogies et des accompagnants solides, sont de bons relais. C’est le cas des sessions CLER Jeunes "Oser être soi" qui font peau neuve cette année ou encore des sessions Fondacio qui ont fait leur preuve pour allier développement personnel et spiritualité.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)