Le Congrès du Mexique a approuvé une réforme visant à renforcer les capacités des autorités dans la recherche des personnes disparues, un texte qui inclut la création d’un registre de la population contenant des données biométriques. Le Mexique compte plus de 120.000 personnes disparues depuis 1952, bien que la majorité des signalements aient été enregistrés à partir de 2006, année où le gouvernement a lancé une vaste opération militaire contre le narcotrafic. La réforme a été adoptée lundi 30 juin par la Chambre des députés après avoir été approuvée par le Sénat la semaine dernière.
La proposition du gouvernement de la présidente Claudia Sheinbaum prévoit la création d’un identifiant biométrique de la population, connu au Mexique sous le nom de CURP, qui servira de document d’identification à la fois physique et numérique, incluant des empreintes digitales et une photographie. L’objectif : permettre aux autorités d’effectuer des recherches en temps réel de personnes disparues. Ce registre alimentera une plateforme unique d’identité et sera relié à des bases de données médico-légales et administratives.
Le rôle de l'Église
La crise des disparitions au Mexique a conduit à la création de nombreux groupes civils de recherche, formés par des proches des disparus, qui mènent souvent eux-mêmes les investigations dans des zones difficiles sous la menace des bandes criminelles. Du côté de l'Église, les prises de parole sont elles aussi nombreuses. L’Église a donc toujours considéré que le problème de la drogue n’est pas uniquement sécuritaire, mais qu’il est aussi social et culturel. Il faut certes lutter contre les réseaux, les producteurs, les trafiquants, mais aussi contre tous les rouages de la société qui en vivent. D’où le travail social réalisé pour s’occuper des plus pauvres, notamment des enfants, pour les former et leur trouver un métier avant qu’ils ne tombent dans les trafics.
