Christophe et Anne-Laure mettent le Christ en Scène dans leur jardin !

L’histoire du festival Christ en Scène est faite d’amour pour le Christ, d’envie d'accueillir son prochain, d’une grosse pincée de désir missionnaire et de beaucoup de louanges. "La louange est pour nous une façon de rendre grâce à Dieu !", expliquent à Aleteia Christophe et Anne-Laure de Vigneral, parents de cinq enfants et mariés depuis presque vingt ans, qui organisent depuis trois ans ce festival chrétien dans leur domaine, à Ville-Saint-Jacques (Seine-et-Marne).

Tout est d’ailleurs parti d’un petit groupe de louanges, Je peux pas j'ai louange ! que Christophe a formé avec les jeunes de la paroisse. "Suite à un échange avec des amis adeptes de rave party, l'idée nous est venue de faire une louange de 24 heures afin de pouvoir accueillir toutes les générations, des enfants aux grands-parents et que tout le monde puisse y trouver son compte", raconte Christophe. Alors que le couple de quadragénaires pensait avoir eu l'idée du siècle, il s’est vite rendu compte que des festivals chrétiens existaient déjà. "Mais pas en région parisienne !", précise Anne-Laure, ajoutant que c’est ce point important qui l’a poussée avec son conjoint à poursuivre leur projet. Quant à l’endroit, ils n’avaient pas besoin d’aller chercher bien loin, leur propriété, capable d'accueillir environ 20.000 personnes se prêtait parfaitement à un tel événement.

"Nous avons hérité du domaine de la Brosse dans lequel Christophe a eu la joie de grandir. Nous avons repris la gestion de la maison qui accueille notamment des séminaires. L’espace n’était pas donc un problème", raconte Anne-Laure. En revanche, si le couple avait de la place, il n’avait aucune expérience dans le milieu de l’événementiel. "Mais nous n’étions pas seuls : nous étions guidés par l’Esprit saint", glisse Anne-Laure, qui ne cesse de se réjouir des petits clins Dieu envoyés par le Seigneur. "Nous avons fait connaissance avec des personnes qui nous avaient beaucoup aidés au moment où on en avait le plus besoin !". C’est ainsi qu’un régisseur de salle de spectacle à la retraite les avait appelés pour proposer ses services en qualifiant leur projet de "rêve d’une vie". Après avoir contacté des organisateurs d’autres festivals, les portes se sont ouvertes au couple petit à petit et d’autres professionnels se sont joints à leur aventure. Aujourd’hui, une trentaine de personnes participe à l’organisation du festival, sans oublier une centaine de bénévoles présents le jour J.

Dans leur projet, Anne-Laure et Christophe peuvent aussi compter sur le soutien du diocèse de Meaux. "Leur festival fait partie des événements missionnaires de l’été de notre diocèse. Mgr Jean-Yves Nahmias, encourage cette initiative par sa présence et clôture le festival par une messe le dimanche 6 juillet", explique Gilles Bauchet, économe du diocèse de Meaux, précisant que "la famille de Vigneral est implantée dans le sud de la Seine-et-Marne depuis plusieurs générations et s’est toujours engagée au sein de différents mouvements Église".

Hopen, Alive Mouvement, Evidence, Collectif Pierre, Bigty… De nombreux groupes mettront de l’ambiance dans le domaine familial des Vigneral cette année, du 4 au 5 juillet. Au programme des temps de prière, jalonnés de témoignages, des ateliers et des jeux, un marché d’artisans, des expositions, un éveil à la foi (y compris pour les bébés) et un salon de livres avec une quinzaine d’auteurs présents sur place ! Autant dire que les activités ne manquent pas, notamment grâce à la créativité d’Anne-Laure. "J’ai dix mille idées à la minute, peut-être même à la seconde", sourit-elle.

Le couple, qui avait mis son mariage sous le signe de l’accueil, est ravi de constater que leur festival attire de plus en plus de monde. Cette année, près de 2.000 festivaliers, de tous âges et confessions, sont attendus pour vivre un moment de joie, de convivialité et de fraternité. "Ce qui nous a menés à cette troisième édition, c’est l’avalanche de messages que nous avons reçus. Et nous avons même assisté à une conversion : un de nos bénévoles a décidé de devenir catholique, il a été baptisé cette année", confie Anne-Laure.

Outre la joie de voir une scène sur sa pelouse, le couple affirme posséder désormais une foi beaucoup plus vivante et ouverte. "C'est fabuleux d'offrir ce moment de prière, de louange et de fête dans son propre chez soi. Mais cela ne serait rien si ce n'était pas sous le regard et la volonté de Dieu car c'est bien le Seigneur qui nous invite et nous offre ce moment fraternel. Spirituellement, c'est notre façon bien à nous d'accompagner nos frères chrétiens. Grâce à cet événement, nous apprenons beaucoup des communautés chrétiennes qui nous aident à faire grandir notre foi", raconte Christophe. Quant à son épouse, elle affirme que ce festival l’a amené à se questionner davantage sur la place du Christ dans sa vie. Leurs cinq enfants, âgés de 4 à 16 ans, ne sont pas en reste, bien qu'ils aspirent parfois à voir leurs parents lever un peu le pied durant la phase intense de la préparation de l’événement. "Les notions de service, de don de soi aux autres, d'accueil sont des valeurs qui nous tiennent à cœur et que nous voulons transmettre à nos têtes blondes. Nous verrons ce que l'avenir nous réserve, mais nous en voyons déjà quelques fruits et je suis très fier d'eux. Ils sont encore jeunes pour avoir une réelle mission dans ce projet, mais à leur esprit, il est impensable que Christ en Scène ne vive que trois éditions, c'est presque eux qui nous poussent maintenant à continuer !", conclut Christophe, impatient de revivre une nouvelle édition du festival dans son jardin.