Et si la fête du Sacré-Cœur devenait une belle occasion de s’y consacrer ? La basilique de Montmartre offre cette opportunité ce vendredi 27 juin à l’occasion d’une veillée de prière. Si cette consécration renouvelle la vocation baptismale, elle nécessite une préparation. Le père Stéphane Esclef, recteur de la basilique de Montmartre et missionnaire de la miséricorde, rappelle auprès d’Aleteia le sens profond de cette consécration, qui prend une tournure particulière en cette année jubilaire. "La consécration au Sacré-Cœur est avant tout un appel intérieur, un désir de vivre un cœur à cœur avec Jésus pour que nous vivions à fond notre vocation baptismale, faisant de nous des prêtres, prophètes et rois", explique ainsi Stéphane Esclef. Si elle nécessite un élan intérieur, vivre de cette consécration est une démarche toute simple, fondée sur l’amour que le Christ a pour chacun d’entre nous.
Donner amour pour amour
"On peut la vivre en vivant un amour auprès des autres, dans nos relations, pour que nous soyons un signe de cet amour de Jésus pour eux. Vivre cette consécration, c’est vraiment vouloir que l’amour du Christ règne dans ma vie et dans celle de mes frères", développe le recteur. "C’est ce que l’on appelle la civilisation de l’amour. Le Seigneur veut que l’on s’ouvre à lui pour que son amour rejoigne le nôtre."
Se consacrer au Sacré-Cœur, c’est aussi prendre conscience de sa fragilité que l’on offre à Dieu pour qu’il la comble de son amour. Une manière de toucher et d’être touché par la miséricorde du Seigneur. "En se consacrant, on dit à Jésus : "Rends mon cœur semblable au tien." Le seigneur a aussi besoin de nous", ajoute le père Stéphane Esclef. "Le cœur de Jésus est un amour incarné et non pas virtuel”, dit-il encore. L’amour du cœur du Christ se dévoile en effet de son incarnation jusqu’au don total de sa vie. "Marie nous offre le cœur de son fils qu’elle a porté. À la mort de Jésus, quand l’eau a coulé de son côté, la plaie ne s’est pas refermée, cela nous invite et nous montre que nous ne devons pas nous replier sur nous-mêmes", poursuit le père Stéphane Esclef.
Choisir de se consacrer
"La consécration au Sacré-Cœur est une déclaration d’amour que l’on fait à Jésus", souligne le recteur de la basilique. "Je dis au Seigneur, "me voici, sers-toi de mon cœur" ", ajoute-t-il. La consécration est une démarche qui se vit à travers des actes. Des sanctuaires comme celui de Montmartre proposent l’heure sainte (1h d’adoration pendant la nuit, ndlr) mais pour ceux qui sont plus éloignés il est aussi possible de vivre les actes de consécration individuellement au quotidien en s’unissant tout simplement dans la prière aux démarches proposées, mais aussi à travers un temps d’adoration près de chez soi ou alors en lisant une prière au Sacré-Cœur de Jésus pour se mettre en sa présence chaque jour. Il est enfin possible de renouveler sa consécration tous les ans. Plusieurs sanctuaires en proposent la démarche, comme Montmartre ou Paray-le-Monial. Une belle manière d’y montrer sa fidélité devant Dieu.
Si la consécration au Sacré-Cœur est libre d’être faite à tout moment, cette année revêt un sens plus particulier. L’Église universelle est en effet en plein jubilé. Le sanctuaire du Sacré-Cœur à Paray-le-Monial clôture quant à lui son année jubilaire des 350 ans des apparitions de Jésus à sainte Marguerite-Marie ce dimanche. "C’est une année exceptionnelle, dans laquelle nous sommes portés dans un élan collectif, celui de l'Église, ce qui fait de la consécration une démarche ecclésiale et communautaire", précise encore le père Stéphane Eclef. Se consacrer au Sacré-Cœur est une démarche humble, qui répond à l’appel de l’amour que le Seigneur a pour nous. Tout donner pour tout recevoir de Dieu. Se dévêtir pour revêtir Dieu. Être renouvelé dans l’amour du Seigneur est certainement une grande grâce de cette consécration !
