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Jubilé des séminaristes : “La perspective de devenir prêtre sous Léon XIV procure une grande joie”

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Environ 4.000 séminaristes ont participé à une rencontre jubilaire avec le pape Léon XIV dans la basilique Saint-Pierre, le 24 juin 2025.

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Cyprien Viet - publié le 25/06/25 - mis à jour le 05/08/25
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C’est dans une ambiance digne d’un stade de foot qu’environ 4.000 séminaristes ont participé fin juin à une rencontre jubilaire avec Léon XIV dans la basilique Saint-Pierre. Il leur a délivré une méditation sur l’importance de l’équilibre affectif et d’une attention aux "mouvements du cœur", dans la lignée de saint Augustin. Un message reçu avec enthousiasme par les séminaristes français, qui dressent un regard très positif sur ce début de pontificat.

"Le 8 mai dernier, l’élection de Léon XIV a été vécue avec une très grande joie : nous avons fait sonner les cloches dans tout le séminaire, dans toute la ville de Toulouse", se souvient Thibault Landré, séminariste du diocèse de La Rochelle, actuellement en formation au séminaire Saint-Cyprien dans la Ville rose. Le dynamique jeune homme de 33 ans à la carrure de rugbyman, barbu et tatoué,  apprécie la "fraîcheur" et la "simplicité" de Léon XIV, qu’il a pu apercevoir à la basilique Saint-Pierre dans le cadre de la rencontre jubilaire. "C’est très agréable car il sait représenter la dignité de successeur de Pierre, de vicaire du Christ, mais aussi assumer une proximité fraternelle", souligne le séminariste.

Pour Thibault, ce pape qui "plaît autant aux tradis qu’aux progressistes" contribue à "créer une unité entre toutes les sensibilités", et se montre particulièrement à l’aise avec les séminaristes. "Il va certainement nous réveiller ! Après sa méditation, nous l’avons vu échanger spontanément avec de nombreux groupes, ce qui nous a fait un peu penser à Jean Paul II. Mais c’est avant tout le successeur de Pierre, et non pas le successeur de François, de Benoît XVI ou de Pie XII. En tout cas, la perspective d'être prêtre sous son règne, sous son pontificat, cela donne une grande joie", relève-t-il.

Thibaut Lacroix, séminariste du diocèse de Limoges, souligne lui aussi que "la rencontre a été un bon moment", remarquant que le Pape a mis en pratique "l’exactitude de la politesse des rois : il était bien à l’heure, c’était sympa ! Il a fait un effort pour venir nous voir, pour nous saluer, il a même dédicacé le portefeuille d’un de nos amis", s’amuse-t-il.

Apprendre à aimer comme Jésus

Le jeune homme de 25 ans a apprécié comment le Pape a souligné que le séminaire était une "école des affections" pour "apprendre à aimer et à le faire comme Jésus". "La question de la vie affective fait partie de notre formation, ce sont des sujets qui sont importants pour nous car notre génération grandit avec peu de repères, ce qui a un impact pour nous. Pour nous qui n’aurons pas d’épouse, la question de l’affection doit se cultiver à la fois dans la relation avec le Seigneur et dans la relation fraternelle", souligne-t-il.

Léon XIV sait représenter la dignité de successeur de Pierre, de vicaire du Christ, mais aussi assumer une proximité fraternelle.

Le père Thomas Poussier, ordonné prêtre en 2012 et actuel recteur du séminaire d’Aix-en-Provence, remarque que "le début du pontificat du pape Léon a été marqué par plusieurs messages aux prêtres, et notamment aux prêtres français, avec une grande bienveillance, une grande bonté, en les renvoyant avec beaucoup d’exigence, à tout ce qu’exige le sacerdoce, comme le faisait le pape François". Il souligne que Léon XIV est "un digne fils de saint Augustin, qui nous livre un enseignement riche en nous invitant à faire le lien entre tout ce qui traverse notre vie et notre histoire, et ce que le Seigneur nous invite à vivre". Il confie aussi que la récente lettre du Pape sur les figures du curé d’Ars, de saint Jean Eudes et de sainte Thérèse de Lisieux a été "très bénéfique" pour donner des points de repères aux séminaristes. 

L’importance d’une saine déconnexion

Autre sujet très concret abordé par le Pape : une ouverture prudente à la culture contemporaine, tout en évitant les écueils d’un "monde hyperconnecté" qui porte atteinte à l’intériorité et au silence. Thibaut garde une certaine nostalgie de son année de propédeutique, qui impliquait une discipline sévère et notamment une suspension des comptes sur les réseaux sociaux. "Le renoncement au smartphone a ouvert une année bénie, ce fut une libération pour moi", relève-t-il. 

Si les règles sont plus souples dans le reste de la formation, le séminariste souligne qu’il est difficile d’avoir "un rapport sain avec les réseaux sociaux. Dans nos conversations avec les pères du séminaire, la question du temps passé sur le téléphone peut faire partie des points de conversion à vivre", reconnaît-il, soulignant que les futurs prêtres ne doivent pas chercher des gratifications personnelles mais savoir s’effacer pour conduire des âmes à Jésus.

En présidant la messe dédiée aux séminaristes francophones ce mardi en l’église Saint-Louis-des-Français, Mgr Philippe Curbelié, sous-secrétaire du dicastère pour la Doctrine de la foi, a ainsi relevé que "Jean-Baptiste n’avait pas retenu ses disciples auprès de lui en les empêchant de suivre Jésus, mais avait au contraire indiqué à ses disciples celui qu’il devait suivre". Quel que soit le Pape, le sacerdoce consiste donc à "indiquer constamment le Christ à ceux qui nous sont confiés".

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