SEMAINE DU DON
Une semaine pour soutenir Aleteia dans sa mission d'évangélisation.
Un don qui porte du fruit pour que l'espérance continue de rayonner chaque jour.
Le samedi 15 juin dernier, l'archidiocèse de Chicago a célébré l’élection du Pape Léon XIV en organisant un rassemblement et une messe au stade du Rate Field, le siège de l’équipe de baseball des Chicago White Sox. Pour l’occasion, devant des centaines de fidèles, plusieurs personnes ont partagé des témoignages et anecdotes sur ce nouveau Pape qu’ils ont connu sous le prénom de Robert. Parmi elles, une de ses anciens professeurs d’Université, la sœur Diane Bergant, qui appartient à la communauté des Sœurs de Sainte-Agnès de Fond du Lac, dans le Wisconsin, et qui a enseigné à Robert Prevost alors qu'il était étudiant en maîtrise à l'Union théologique de Chicago en 1978. La religieuse a ainsi confié cette étonnante anecdote : l’un des camarades de classe du futur pape, s'appelait Ezechiele Ramin. Mort en martyr au Brésil en 1985, ce prêtre missionnaire italien a été déclaré serviteur de Dieu et son procès en canonisation est en cours.
Un missionnaire venu d'Italie
Né le 9 février 1953 à Padoue, en Italie, Ezechiele Ramin entre à l’âge de 21 ans, en 1974 chez les Missionnaires Comboniens du Cœur de Jésus (M.C.C.J). Cette organisation catholique internationale, fondée au XIXe siècle, se consacre au service des personnes les plus pauvres et les plus abandonnées du monde, travaillant souvent dans des climats politiques instables, au milieu d'une pauvreté extrême. Très vite, Ezechiele Ramin va travailler avec ces populations, mais avant de prononcer ses vœux définitifs le 15 mai 1980 et d'être ordonné prêtre le 28 septembre 1980, il part comme étudiant à la Chicago Theological Union, la même université que le futur pape donc, où il obtient lui aussi sa maîtrise en théologie en 1979. Il rentre ensuite quelques années en Italie à Naples d'abord, puis dans d'autres régions du pays, vivre auprès des plus pauvres. Puis, le 20 janvier 1984, le missionnaire italien est envoyé à Cacoal, au Brésil, où il est immédiatement frappé par la situation difficile des agriculteurs de la région. Il écrit alors une lettre à sa communauté où il décrit la dramatique situation.
“Autour de moi, les gens meurent tandis que les propriétaires terriens augmentent, les pauvres sont humiliés, la police tue les paysans et toutes les réserves des Indiens sont envahies”. “Mes yeux ont du mal à voir l'histoire de Dieu sur terre. La Croix est la solidarité de Dieu qui assume le processus et sa douleur, non pas pour le faire durer éternellement, mais pour le terminer. La manière dont il veut y mettre fin n'est pas la force ou la domination, mais la voie de l'amour. Le Christ a vécu et prêché cette nouvelle dimension. La peur de la mort ne l'a pas fait renoncer à son projet d'amour. L'amour est plus fort que la mort”.
À peine un an et demi après son arrivée au Brésil, le 24 juillet 1985, vers midi, le père Ezechiele Ramin est tué lors d’une embuscade dans une ferme. Il est abattu de plus de 50 balles après avoir désamorcé un affrontement entre des propriétaires terriens et des fermiers. Il avait 32 ans. Peu après sa mort, le pape Jean-Paul II l'a déclaré "martyr de la charité". Le 25 mars 2017, la phase diocésaine de sa cause de béatification s'est achevée, sa cause de canonisation est toujours en cours. Si elle aboutit dans les prochaines années, ce pourrait donc être un de ses voisins de banc, à l’Université, qui pourrait le béatifier… Étonnante Providence !












