Petite, sainte Thérèse attendait la Fête-Dieu avec impatience car elle la considérait comme une belle fête qui honorait son plus grand amour, Jésus-Christ, présent dans la sainte Eucharistie. Dans son autobiographie Histoire d'une âme, elle se souvient du jour où elle a cueilli des fleurs pour cette fête, quelques jours avant sa confirmation :
Peu de temps après ma première Communion, j'entrai de nouveau en retraite pour ma Confirmation. (...) Ordinairement on ne faisait qu'un jour de retraite pour la Confirmation, mais Monseigneur n'ayant pu venir au jour marqué, j'eus la consolation d'avoir deux jours de solitude. Pour nous distraire notre maîtresse nous conduisit au Mont Cassin et là je cueillis à pleines mains des grandes pâquerettes pour la Fête-Dieu. Ah ! que mon âme était joyeuse !
Il n’est pas surprenant qu’elle évoque les fleurs car ces dernières faisaient partie de nombreuses traditions locales autour de la Fête-Dieu. Il était de coutume dans certaines régions que les jeunes filles qui avaient fait leur première communion précèdent la procession eucharistique et déposent des fleurs devant le prêtre portant l'ostensoir. C'est ce que sainte Thérèse aimait par-dessus tout, comme elle l'explique :
J’aimais surtout les processions du Saint Sacrement, quelle joie de semer des fleurs sous les pas du Bon Dieu ! ... mais avant de les y laisser tomber je les lançais le plus haut que je pouvais et je n’étais jamais aussi heureuse qu’en voyant mes roses effeuillées toucher l’Ostensoir sacré...
Sainte Thérèse avait une foi confiante qui a perduré en grandissant. Même si, adulte, elle n'a plus semé de fleurs, elle a fait tout ce qu'elle pouvait pour honorer Jésus.










