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Fin de vie : face à l’inquiétude des soignants en soins palliatifs, Catherine Vautrin peine à rassurer

FRANCE - POLITICS - ELYSEE - EXIT - COUNCIL - MINISTERS
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La rédaction d'Aleteia - publié le 19/06/25
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À Lille, l’inquiétude a dominé les échanges du congrès de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) mercredi 18 juin. Trois semaines après le vote sur l’aide à mourir, les soignants en soins palliatifs ont fait face à une Catherine Vautrin chahutée, bien en peine pour dissiper le malaise.

Des soignants inquiets, et une ministre à la peine pour apaiser les doutes. Lors de son congrès annuel organisé à Lille ce mercredi 18 juin par la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), la crispation était au rendez-vous. Trois semaines après le vote à l'Assemblée de la proposition de loi créant un "droit à l'aide à mourir", les acteurs des soins palliatifs en France ont tenu à faire entendre leur désarroi.

"J'ai souhaité venir vous retrouver ce matin car je sais que si le diable avait un visage, peut-être serait-ce le mien", a ainsi débuté la ministre au moment de prendre la parole. Insistant sur le rôle prépondérant et essentiel des soignants auprès des malades en fin de vie, Catherine Vautrin a tenté de rassurer ces derniers : "Aucun d’entre vous ne sera obligé de pratiquer l’aide à mourir". Préalablement sondés en amont du discours de la ministre sur la question "Que ressentez-vous après le vote à l'Assemblée nationale de la loi sur le droit de l'aide à mourir ?", les soignants avaient répondu en masse : "de l'inquiétude", mot affiché sur le grand écran de la scène. " Si certains soignants se sont sentis rassurés par les paroles de la ministre garantissant le droit de refuser de procéder à l'injection létale, des clameurs de mécontentement se sont élevées jusqu'à la tribune, perturbant le discours de Catherine Vautrin.

Inquiétudes autour du délit d'entrave

Autre sujet de préoccupation, le délit d'entrave instauré par la loi à l'heure actuelle, sans que ne soit retenu également un délit d'incitation au suicide assisté. La ministre a reconnu l'existence d'un "élément de déséquilibre", et assuré que les débats se poursuivront à ce sujet. Les deux textes sur la fin de vie doivent être examinés en première lecture au Sénat à l'automne. Si celui sur les soins palliatifs fait l'objet d'un consensus, celui sur le "droit à l'aide à mourir", expression idéologiquement feutrée regroupant le suicide assisté et l'euthanasie, fait toujours débat. Et pour cause : un certain nombre de garde-fous ont sauté au fur et à mesure des débats, laissant s'installer un grand flou autour de la mise en pratique de ce droit.

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