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Partir en mission dans le monde étudiant, le défi de Théo et Ernesto

Ernesto à gauche et Théo à droite.

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Camille de Longvilliers - publié le 12/06/25
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S’engager au cœur de la vie étudiante pour témoigner de la foi, c’est le pari audacieux de la Mission Étudiante du Morbihan (MEMO). À Lorient, cette aventure spirituelle et fraternelle transforme la vie de jeunes venus de tous horizons. Théo, lorrain en quête de sens, et Ernesto, mexicain animé par le feu missionnaire, partagent avec Aleteia la joie de leur engagement.

Envoyer des jeunes catholiques en mission au cœur de la vie étudiante, c’est le défi que relève depuis plusieurs années déjà la Mission Étudiante du Morbihan - MEMO. Fondée sur quatre piliers, cette mission repose sur la vie en foyer dans une ambiance familiale et s’étend au monde étudiant. Elle se nourrit d’une vie de prière quotidienne et de formation, assurée par les trois aumôniers, essentiellement sur les thèmes de la foi, de l’Église, de la vocation et de la prière.

Un nouveau foyer doit ouvrir à Lorient en septembre 2025 où cohabiteront 12 jeunes étudiants ou jeunes pro ainsi que des missionnaires engagés pour 6 mois à un an, garants de l’âme des maisons d’étudiants. Théo et Ernesto ont donné une année pour la mission MEMO.

Deux jeunes, deux parcours

Il y a un an, rien ne laissait présager que Théo deviendrait catholique et missionnaire engagé. Originaire de Lorraine et à la recherche d’un logement étudiant, il a poussé la porte d’un foyer, attiré par une collocation qui romprait sa solitude. À 8.500 km de là, Ernesto grandit à Saltillo, au nord du Mexique. Très investi dans sa paroisse, soutenu par sa famille, il vit et chante sa foi. À 17 ans, il crée Nazareth, un groupe de jeunes missionnaires qui sillonne les villages de sa région natale. Son désir de "sortir de son pays" se réveille lorsque des amis lui parlent de mission MEMO en France.

La découverte de MEMO ne laisse pas indifférent

Théo a hérité par son père d’une culture catholique sans avoir été baptisé. Arrivé à Lorient pour ses études, il débarque "par hasard" dans une soirée MEMO. Il découvre une fraternité forte et un vrai sens de l’accueil. "À force d’y être, je m’y suis de mieux en mieux retrouvé et ai commencé à réfléchir et à cheminer spirituellement". 

L’arrivée en France est difficile pour Ernesto qui ne comprend rien à la langue. Il se rappelle les mots du Pape François : si tu veux être missionnaire, le plus important c’est d’apprendre la langue. Alors que sa famille et son pays lui manquent terriblement, Ernesto travaille son français. Après cinq mois à Lorient, il se débrouille parfaitement pour converser. Il est paré pour la mission !

Théo est transformé par la rencontre des missionnaires MEMO. Il participe à la vie communautaire, découvre des jeunes d’horizons très divers, certains très croyants, parfois protestants, orthodoxes ou musulmans, d’autres en questionnement. Chacun est accueilli et côtoie missionnaires et prêtres, en particulier le mercredi soir pour la messe et la soirée thématique.

Jeunes de la mission MEMO.

Un engagement enraciné dans l’amitié et la foi

Des jeunes comme Ernesto vivent intensément la mission. "Ma relation à Dieu mûrit beaucoup : la Messe, l’adoration quotidienne et de très fortes amitiés en Dieu m’aident chaque jour". Ernesto est particulièrement touché par la proximité des prêtres qui font partie de ses amis proches. "En vivant le quotidien ensemble, j’ai découvert qu’un prêtre peut avoir des désirs, aimer faire la fête, qu’il est une personne comme nous."

Après une année de vie en foyer, Théo décide de s’engager comme missionnaire MEMO. "Je voulais vraiment aider les étudiants qui vivent la solitude, leur proposer de sortir avec nous, de partager nos loisirs et une vie spirituelle". La vie en communauté l’aide à devenir meilleur, à pardonner, à développer ses qualités. "MEMO propose une aide alimentaire avec une épicerie solidaire qui nous permet d’aller à la rencontre des étudiants isolés. La vie spi est omniprésente, à chaque instant on peut parler de foi". 

"Je n’étais pas ma meilleure version !" 

"J’ai vécu le service comme un acte d’amour de Jésus. Ça m’a beaucoup aidé", relit Ernesto. Il sillonne la France lors des missions d’été, d’abord au service du diocèse de Vannes à Sainte Anne d’Auray pour l’accueil des pèlerins et un chantier au carmel, puis jusqu’à Solesmes pour vivre une retraite. "J’étais préparé par ma mission, mais à Solesmes, Dieu m’a parlé, par la parole d’un prêtre. J’ai compris que c’était Jésus lui-même. Il m’a ouvert les yeux sur une grande blessure que je portais. Depuis, j’ai pu commencer à guérir cette blessure". 

Théo reçoit le baptême au milieu de son année de mission. Il veut ainsi rendre concret son chemin de foi. Depuis, il vit pleinement cet engagement exigeant et prépare ses fiançailles. Lui qui avait commencé "à pas de loup" conseille aux jeunes que la mission interpelle d’y aller, et de vivre à fond cet élan missionnaire !

La mission MEMO a transformé la vie d’Ernesto. "Je me suis rendu compte que je n’étais pas ma meilleure version. Les frères et sœurs missionnaires m’ont vraiment changé. Si vous avez le désir de servir Dieu, et de partager la Parole de Dieu, la mission est pour vous !" 

Pratique

Mission MEMO

L'année missionnaire MEMO est ouverte à tous les jeunes ayant au moins 19 ans et jusqu'à 27 ans.
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