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Le conseil de Benoît XVI pour raviver l’espérance dans sa vie

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Philip Kosloski - Agnès Pinard Legry - publié le 09/06/25
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Comment renforcer l’espérance dans sa vie ? Dans son encyclique "Spe salvi" Benoît XVI assure que le premier lieu d’apprentissage de l’espérance n’est autre que… la prière.

Espérer contre toute espérance : un acte audacieux, presque insensé, dans un monde qui semble avoir oublié jusqu’au sens de ce mot. Pris dans le tumulte du quotidien, il devient difficile de ralentir, de lever les yeux, de se souvenir qu’espérer est encore possible. Comme l’écrivait Bernanos, "l’espérance est un risque à courir". Elle ne repose pas sur des garanties, mais s’inscrit dans une démarche de foi. Oser espérer, c’est consentir à une ouverture intérieure, croire malgré tout. "C’est la vertu éprouvée qui produit l’espérance" (Rm 5, 4).

Mais comment faire une place réelle à l’espérance au cœur de chaque jour ? Comment la laisser s’enraciner dans la routine, les épreuves, les silences ? Dans son encyclique Spe Salvi, publiée en 2007, Benoît XVI livre plusieurs clés. Parmi elles, une particulièrement simple et accessible : la prière.

Un premier lieu essentiel d'apprentissage de l'espérance est la prière. Si personne ne m'écoute plus, Dieu m'écoute encore. Si je ne peux plus parler avec personne, si je ne peux plus invoquer personne – je peux toujours parler à Dieu. S'il n'y a plus personne qui peut m'aider – là où il s'agit d'une nécessité ou d'une attente qui dépasse la capacité humaine d'espérer, Lui peut m'aider. Si je suis relégué dans une extrême solitude… celui qui prie n'est jamais totalement seul.

Cette certitude, profonde, s’incarne de manière bouleversante dans le témoignage du cardinal Nguyen Van Thuan, que Benoît XVI cite comme exemple d’espérance lumineuse au cœur de la nuit :

De ses treize années de prison, dont neuf en isolement, l'inoubliable Cardinal Nguyên Van Thuan nous a laissé un précieux petit livre : Prières d'espérance. Durant treize années de prison, dans une situation de désespoir apparemment total, l'écoute de Dieu, le fait de pouvoir lui parler, devint pour lui une force croissante d'espérance qui, après sa libération, lui a permis de devenir pour les hommes, dans le monde entier, un témoin de l'espérance – de la grande espérance qui ne passe pas, même dans les nuits de la solitude.

Avoir une espérance ferme sans Dieu reste illusoire. À un moment ou un autre, l’âme humaine se heurte à ses propres limites. L’espérance, pour demeurer vivante, a besoin d’une source plus grande qu’elle-même. Elle s’ancre dans l’amour reçu, dans la confiance en une présence qui dépasse l’imaginable. Chaque être humain porte ce besoin profond : être aimé sans condition, être regardé avec miséricorde, croire que sa vie a un sens, même dans le secret, même dans l’épreuve. Dans cette lumière, l’espérance n’est pas de la naïveté mais du courage. Elle devient un chemin. Chemin d’abandon, de confiance, de fidélité à une promesse qui, bien que souvent invisible, ne déçoit jamais. Une promesse portée par Celui qui ne cesse d’appeler chacun par son nom.

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