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Est-ce que j’en fais assez pour Dieu ?

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Anna Ashkova - publié le 07/06/25
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Entre désir de tout donner et peur de ne pas être à la hauteur, les nouveaux baptisés et convertis se lancent parfois dans un sprint spirituel. Mais le but n'est pas d'en faire "assez" ou "peu" pour Dieu, mais de tout faire avec Lui.

"Vive Jésus !", lance Sarah à la fin de la messe à sa voisine de droite. La jeune femme de 25 ans déborde d’énergie et surtout d’amour pour Dieu. "Je viens de rentrer d’un pèlerinage à Lourdes, c’était superbe ! Ce soir, je vais à une veillée", raconte-t-elle. Baptisée depuis deux ans, elle s’engage dans chaque mission de sa paroisse et ne veut rien rater de la vie spirituelle. Ce désir de toujours faire plus, de ne rien louper et de rester sans cesse auprès du Seigneur accompagne de nombreux nouveaux baptisés ou convertis.

Si le frère Gabriel Hibon, prieur des Frères de Saint-Jean à Boulogne-Billancourt, se réjouit du désir des nouveaux baptisés de tout bien faire et de découvrir le nouveau trésor qu'est la foi chrétienne, il remarque que "pour certaines personnes, cela peut frôler l’anxiété de ne rien manquer". Il y a aussi la peur de "mal faire" ou de "ne pas être à la hauteur", de laquelle découle un véritable perfectionnisme. "Dans notre culture occidentale, cette quête de perfectionnisme sert parfois à fuir la culpabilité, précise le frère Gabriel Hibon. C’est un message assez spontané dans notre psychologie. On est plus à l’aise à faire qu’à être". Or, Dieu n’attend pas de performances religieuses. Il regarde le cœur et non les résultats.

Cheminer plutôt que courir

Dans l’évangile de saint Luc (Lc 10, 38-42), Marthe agit et Marie écoute. Jésus ne critique pas l’action de Marthe, mais sa suractivité qui fait oublier l’essentiel. Il ne s’agit donc pas de faire plus mais d’être avec le Christ. "Ce qui intéresse le Christ, c’est que nous entrions dans sa vie à Lui", ajoute le frère Gabriel Hibon, qui conseille d’être attentif "lorsqu’il y a une surchauffe d’activités".

Le grand défi des néophytes est de commencer une longue course dans la vie chrétienne après leur baptême, et ce n’est pas un sprint. "C’est beau de profiter de la phase d’enthousiasme du début, mais en même temps, il faudra tenir dans la durée et trouver assez vite ce qui permet d’établir une base solide pour vivre cette relation avec le Christ sur le long terme", prévient le frère Gabriel Hibon. Les moyens que donne l’Église sont nombreux : la messe, la lecture de la Parole de Dieu, le sacrement de réconciliation, la prière, et surtout le fait de faire partie d’une communauté pour être accompagné et grandir à son rythme.

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