Sous le toit fermé du court Philippe-Chatrier, le miracle français a pris forme. À seulement 22 ans, Loïs Boisson, classée 361e mondiale, a renversé mercredi la Russe Mirra Andreeva, 6e au classement WTA, pour s’offrir une place en demi-finale de Roland-Garros. Un exploit retentissant, que personne n'attendait. La Dijonnaise, invitée par les organisateurs après trois tentatives avortées en qualifications, a livré un combat mémorable, s’imposant ce 4 juin 7-6, 6-3 en un peu plus de deux heures. Une performance saluée par une ovation monumentale d’un public conquis, ému, transporté.
"Se sentir soutenue comme ça, c'était incroyable", a confié la jeune femme, le souffle encore court, après son match. Deux jours après avoir déjà fait tomber la numéro 3 mondiale Jessica Pegula, la Française a montré une nouvelle fois qu’elle n’avait pas peur des sommets, ni du tumulte. Son parcours n’a pourtant rien de linéaire : blessée gravement au genou quelques semaines plus tôt, elle n’avait gagné qu’un seul match sur le circuit principal cette saison.
En se hissant dans le dernier carré, Loïs Boisson devient la première Française depuis Marion Bartoli en 2011 à atteindre ce stade à Roland-Garros. Et la première à accéder à une demi-finale de Grand Chelem dès sa première participation au tableau principal depuis… Monica Seles en 1989. Prochain rendez-vous pour la jeune prodige : l’Américaine Coco Gauff, jeudi 5 juin, qui n'est autre que la 2e mondiale.
