En 1818, le peintre Jean Antoine Laurent représente "Clotilde suppliant Clovis son époux d’embrasser le christianisme avant son départ pour la bataille de Tolbiac". Le tableau est conservé au château de Fontainebleau. Le peintre donne trois détails pour le comprendre. Premièrement, la composition. Dans l'intérieur de son palais, Clotilde, à genoux au pied d’une statue du Christ bon berger accolé d’un agneau, semble supplier Clovis, dont elle retient la main, de devenir chrétien. Dehors, les soldats attendent leur chef pour partir au front. La lumière ensuite. Clotilde est baignée d’une lumière zénithale, que reflète la blancheur de sa robe.
Clovis, casqué et armé, prêt pour le combat, esquisse un mouvement vers l’arrière en désignant ses hommes qui piaffent à l’extérieur. Son visage est dans l’ombre, contrastant avec Clotilde, car il n’a pas encore accueilli la présence du Christ dans sa vie. Troisièmement, la bataille de Tolbiac. Cet épisode non représenté est induit dans la composition. En effet, lors de la bataille de Tolbiac, en 496, Clovis invoqua le "Dieu de Clotilde" en lui promettant que, s’il était vainqueur, il se convertirait. Le baptême de Clovis fut célébré en 496 à Reims, par saint Rémi. Voilà pourquoi on aperçoit à l’arrière-plan le clocher d’une église, qui luit doucement dans la clarté du jour. Clovis a prié Dieu, et, bien que ne le connaissant pas, il fut exaucé.
![[VIDÉO] Saint Philippe Néri, le fou de Dieu](https://wp.fr.aleteia.org/wp-content/uploads/sites/6/2025/05/Philippe-Neri-le-fou-de-Dieu.jpg?resize=300,150&q=75)