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La Russie et l’Ukraine vont échanger leurs prisonniers jeunes ou gravement blessés

Libération de 175 prisonniers ukrainiens, 19 mars 2025

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Cécile Séveirac - publié le 03/06/25
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La Russie et l'Ukraine ont décidé lundi 2 juin de procéder à un échange de prisonniers et au rapatriement des corps de leurs soldats tués au front. Cette avancée ne s'est cependant pas assortie d'un accord de cessez-le-feu, les négociations entre les deux pays restant dans l'impasse.

Après de nouveaux pourparlers à Istanbul, la Russie et l'Ukraine ont annoncé lundi 2 juin procéder à un échange de tous leurs prisonniers de guerre âgés de moins de 25 ans ou grièvement blessés. Les corps de soldats tués doivent également être rapatriés : Roustem Oumerov, ministre ukrainien de la Défense, a ainsi indiqué que Moscou et Kiev échangeront "6.000 contre 6.000" corps de soldats, un chiffre confirmé par le négociateur russe Vladimir Medinski.

Cette entrevue russo-ukrainienne est intervenue le lendemain d'une attaque de drones de grande ampleur de l'Ukraine sur la Russie. Cette opération "Toile d'araignée", préparée depuis environ un an par l'Ukraine, a causé la perte de plusieurs bombardiers stratégiques et avions de chasse, et a sidéré la Russie en raison du caractère inattendu d'une attaque aussi coordonnée et massive.

Si l'accord portant échange des prisonniers a été conclu rapidement, après à peine plus d'une heure de discussions à Istanbul, les négociations pour parvenir à un cessez-le-feu ont quant à elles échoué, repoussant encore l'éventualité d'une trêve prochaine. La Russie a refusé la demande de cessez-le-feu inconditionnel de l'Ukraine, considérant qu'un tel accord permettrait à l'Ukraine de se réarmer grâce à l'aide occidentale. Elle exige notamment de l'Ukraine le retrait de ses troupes de quatre régions (Donetsk, Kherson, Louhansk et Zaporijjia) dont elle revendique l'annexion avant un éventuel cessez-le-feu. L'Ukraine a quant à elle transmis une liste d'une centaine d'enfants dont elle accuse la Russie de déportation, exigeant leur rapatriement sur le territoire national.

Un impossible accord de paix

"Nous considérons la foi et le soutien des États-Unis dans ces discussions comme extrêmement importants. La détermination de M. (Donald) Trump à établir la paix a ouvert une nouvelle fenêtre d’opportunité", a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan. Mais les espoirs de voir un accord de paix juste se conclure semblent de plus en plus minces : la Russie exige de l’Ukraine la reconnaissance de sa souveraineté sur les régions annexées, sa renonciation à intégrer l’Otan et sa démilitarisation. Des conditions auxquelles s'oppose catégoriquement Kiev, qui veut maintenir son intégrité territoriale et exige le retrait des troupes russes. L'Ukraine a proposé une nouvelle rencontre à la Russie à la fin du mois de juin, selon Roustem Oumerov.

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