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Robert et Michael, deux frères devenus pères

Robert (au centre), et son frère Michael.

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Christine Rouselle - publié le 01/06/25
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À une semaine d’intervalle, Robert et Michael, deux frères originaires de Pennsylvanie (États-Unis) ont été ordonnés prêtres en mai 2025 dans deux diocèses différents. "Avoir un frère prêtre, c’est une bénédiction. On va pouvoir se soutenir mutuellement, dans les joies comme dans les défis du ministère", confie Robert à Aleteia.

Dans la famille Bollinger, la paternité a une dimension singulière : elle est spirituelle. En l’espace de sept jours, Robert et Michael Bollinger, tous deux frères, ont été ordonnés prêtres aux États-Unis, l’un pour l’archidiocèse de Philadelphie, l’autre pour celui de Newark.

Originaires de Sellersville, en Pennsylvanie, les deux frères ont suivi des chemins parallèles vers la prêtrise, malgré des parcours bien distincts. Le plus jeune, Robert, 27 ans, a été ordonné le 17 mai dernier par Mgr Nelson J. Pérez, archevêque de Philadelphie, en la basilique cathédrale Saints-Pierre-et-Paul. Une semaine plus tard, c'était au tour de Michael, 29 ans, d’être ordonné à Newark par le cardinal Joseph W. Tobin, en la basilique cathédrale du Sacré-Cœur.

Robert, qui a rejoint le séminaire Saint-Charles-Borromée juste après le lycée, a longtemps su la date de son ordination. Pour Michael, l’annonce a été plus tardive, provoquant un certain suspense familial. "Notre mère craignait qu’on soit ordonnés le même jour", sourit Robert. "Elle était prête à appeler un cardinal pour arranger les choses !" La complicité des deux frères dépasse le lien du sang. Elle s’enracine dans une vocation commune à partager le message du Christ. "Avoir un frère prêtre, c’est une bénédiction", confie Robert à l'édition anglaise d'Aleteia. "On va pouvoir se soutenir mutuellement, dans les joies comme dans les défis du ministère."

Family posing outside. Two sons in the middle in cassocks.
La famille Bollinger. Les frères Robert (troisième à partir de la gauche) et Michael (troisième à partir de la droite) sont tous deux entrés au séminaire après le lycée.

Les Bollinger ont grandi dans une famille de quatre enfants. Leur mère, Karen, est catholique pratiquante, tandis que leur père, Dave, ne l’est pas. Pourtant, tous deux ont soutenu leurs fils dans leur choix de vie, malgré la surprise. Car la nouvelle vocation de Michael, annoncée au retour de sa première année d’université à Virginia Tech, a pris tout le monde de court. Quelques mois plus tard, Robert révélait à son tour qu’il envisageait le séminaire. "Ma mère a été profondément étonnée", se souvient-il. Pour elle, voir ses deux fils entrer au séminaire a été une véritable épreuve de foi. "Elle s’est demandé : ‘Est-ce que je crois vraiment que Dieu a un plan pour eux ? Est-ce que je peux lui faire confiance ?’"

Un appel fort

En grandissant, chacun a discerné sa vocation de manière personnelle. Robert évoque une foi précoce et intense : "Je lisais la Bible tous les jours, je passais du temps chaque semaine à la chapelle d’adoration", raconte-t-il. Une démarche spirituelle intense, nourrie dès l’adolescence, jusqu’à entendre en lui une "voix silencieuse" l’invitant au sacerdoce. "Cette idée me faisait peur", confie-t-il aujourd’hui. De son côté, Michael semblait suivre une voie plus classique. Étudiant à Virginia Tech, il menait une vie universitaire "assez typique", jusqu’au jour où il annonce à sa famille qu’il entre au séminaire. Une surprise totale pour ses proches — Robert compris —, d’autant plus que quelques mois plus tard, celui-ci exprimait à son tour son désir de se consacrer à Dieu.

Les chemins des deux frères ont ensuite divergé. Robert a poursuivi son parcours au séminaire diocésain classique. Michael, de son côté, a rencontré la communauté du Chemin néocatéchuménal. Cette rencontre a été déterminante. Il a alors passé plusieurs années en mission avec le mouvement, avant d’intégrer le séminaire Redemptoris Mater de Newark. Et hasard du calendrier ou clin d’œil de la Providence, les deux frères se sont retrouvés au même stade de leur formation au même moment. Le 24 mai, lors de son ordination, Michael a été revêtu par nul autre que son frère, le père Robert Bollinger, qui a également concélébré sa première messe. Une image forte, symbole d’une fraternité élargie à celle du sacerdoce.

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