Le Jubilé des familles, des enfants, des grands-parents et des personnes âgées se termine ce dimanche 1er juin 2025 avec la messe de clôture célébrée par le pape Léon XIV. Il a rappelé que les familles unies sont un modèle pour le monde, "un signe de paix pour tous". Dans son homélie, le nouveau pontife s’est inscrit dans la filiation de ses prédécesseurs en défendant la valeur du lien conjugal, se référant notamment à l’encyclique de Paul VI Humanae Vitae et aux époux Martin, les parents de sainte Thérèse de Lisieux.
"Nous avons reçu la vie avant même de la vouloir", a remarqué le pape, reprenant une formule prononcée par son prédécesseur le pape François. "Dès notre naissance, nous avons eu besoin des autres pour vivre" et "c’est quelqu’un d’autre qui nous a sauvés, en prenant soin de nous, de notre corps comme de notre esprit. Nous vivons donc tous grâce à une relation, c’est-à-dire à un lien libre et libérateur d’humanité et de soin mutuel", a insisté le Pape, tout en reconnaissant que, parfois, "cette humanité est trahie".
Le modèle des couples bienheureux et saints
Le nouveau pape a remarqué que dans l’histoire récente de l’Église catholique, "des couples mariés ont été proclamés bienheureux et saints, non pas séparément, mais ensemble, en tant que couples mariés". Il a notamment évoqué les parents de sainte Thérèse de Lisieux, saints Louis et Zélie Martin, canonisés par le pape François en 2015, ou les bienheureux Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi, un couple romain du XXe siècle, béatifié par Jean-Paul II en 2001. "En désignant comme témoins exemplaires des époux, l’Église nous dit que le monde d’aujourd’hui a besoin de l’alliance conjugale pour connaître et accueillir l’amour de Dieu et surmonter, par sa force qui unifie et réconcilie, les forces qui désagrègent les relations et les sociétés", a insisté le nouveau pontife.
Le monde d’aujourd’hui a besoin de l’alliance conjugale
S’appuyant sur l’encyclique de Paul VI Humanae vitae, surtout restée dans la mémoire collective pour le refus de la contraception, mais qui était surtout une réflexion sur la valeur du mariage et de l’amour conjugal, Léon XIV a rappelé que "le mariage n’est pas un idéal, mais la norme du véritable amour entre l’homme et la femme : un amour total, fidèle, fécond". Léon XIV a donc demandé aux parents d'être pour leurs enfants "des exemples de cohérence", aux enfants de faire preuve de reconnaissance et de "dire merci pour le don de la vie", et aux grands-parents et personnes âgées de veiller sur ceux qu’ils aiment "avec sagesse et compassion, avec l’humilité et la patience que les années enseignent".
En remarquant que la famille est "un lieu privilégié pour rencontrer Jésus, qui nous aime et veut notre bien, toujours", Léon XIV est revenu sur le thème de l’unité, cher à son maître spirituel, saint Augustin. "La prière du Fils de Dieu, qui nous donne l’espérance tout au long du chemin, nous rappelle aussi qu’un jour nous serons tous […] une seule chose dans l’unique Sauveur, étreints par l’amour éternel de Dieu", a-t-il expliqué. Il a rendu hommage à "nos pères et nos mères, nos grands-mères et nos grands-pères, nos frères, nos sœurs et nos enfants qui nous ont déjà précédés dans la lumière de sa Pâque éternelle, et que nous sentons présents ici, avec nous, en ce moment de fête".