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Léon XIII, le pape qui consacra le genre humain au Sacré-Cœur

Portrait du pape Léon XIII

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Thérèse Puppinck - publié le 31/05/25
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En ce début de juin, mois du Sacré-Cœur, redécouvrons ensemble cette consécration ardemment voulue par Léon XIII, à tel point qu’il la considéra comme l’acte le plus important de son pontificat.

Le 11 juin 1899, dans toutes les cathédrales du monde, dans toutes les églises de village, un acte solennel est lu. Envoyé par le pape Léon XIII, ce texte est une consécration du genre humain au Sacré-Cœur. Pour marquer la solennité de cet évènement, des prières préparatoires ont été récitées pendant les deux jours précédents. Ce désir de consacrer l’humanité toute entière au Cœur Sacré de Jésus est annoncé par le Saint-Père quelques jours auparavant dans l’encyclique Annum Sacrum. Comme le constate Léon XIII dans ce texte, Jésus est roi et maître suprême mais il ne règne pas uniquement sur les baptisés. Il est venu pour tous les hommes et "l’universalité du genre humain est réellement soumise à son pouvoir."

Cette autorité royale s’exerce par la vérité, la justice, mais surtout la charité. L’être humain doit toute sa vie au Christ qui est tout-puissant et qui pourrait dominer le monde aisément. Mais, son exquise charité laisse la liberté aux hommes. À eux de faire un geste vers lui pour témoigner de leur bonne volonté et de leur amour. La consécration au Sacré-Cœur permet de répondre à l’amour de Dieu par un acte d’offrande volontaire. Léon XIII insiste particulièrement sur ce point dans son encyclique.

D’abord une consécration individuelle 

Ainsi, l’acte du 11 juin débute par une consécration individuelle : "Très doux Jésus, Rédempteur du genre humain, jetez un regard sur nous qui sommes humblement prosternés devant votre autel. Nous sommes à vous, nous voulons être à vous, et afin de vous être plus fermement unis, voici que chacun d’entre nous se consacre, spontanément, à votre Sacré-Cœur". Il continue en demandant au Christ d’être aussi le roi "de tous ceux qui sont encore égarés dans les ténèbres". Enfin il s’achève par la prière suivante : "Accordez, Seigneur, à votre Église, une liberté sûre et sans entraves ; accordez à tous les peuples l’ordre et la paix. Faites que d’un pôle du monde à l’autre une seule voix retentisse : Loué soir le divin Cœur qui nous a acquis le salut ! À lui, honneur et gloire dans tous les siècles des siècles !"

Cette consécration a été inspirée par une religieuse d’origine allemande, la bienheureuse Mère Marie du Divin Cœur. Issue d’une famille noble profondément catholique, elle vit sa première expérience mystique à l’âge de 21 ans. Alors qu’elle est en action de grâces après la communion, elle entend une voix intérieure lui dire : "Tu seras l’épouse de mon cœur." Devenue religieuse, ses colloques intérieurs avec Jésus se renforcent et leur fréquence s’accélère. En 1898, elle écrit au Saint-Père pour lui transmettre "l’ardent désir de Jésus de voir son Cœur adorable de plus en plus glorifié et connu, et de répandre ses dons et ses bénédictions sur le monde entier." Elle ajoute : "Il choisit Votre Sainteté, prolongeant vos jours, afin que vous puissiez consoler son cœur outragé et attirer sur votre âme les grâces de choix qui sortent de ce divin Cœur, cette source de toutes les grâces, ce lieu de paix et de bonheur." Léon XIII est touché par cette lettre, lui dont les jours ont été effectivement prolongés car il a été guéri d’une grave maladie plusieurs années auparavant. Il le note d’ailleurs à la fin de son encyclique, ayant à cœur de témoigner publiquement sa reconnaissance au Cœur Sacré de Jésus.

Avec cette consécration, Léon XIII accompagne l’épanouissement de la dévotion au Sacré-Cœur, qui prend son plein essor au XIXe siècle. En effet, son prédécesseur Pie IX avait étendu la fête du Sacré-Cœur à toute l’Église catholique (1856), avant de béatifier Marguerite-Marie Alacoque (1864), et de bénir le projet d’édification de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. De saint Pie X à François, les papes suivants ont vécu, eux aussi, de cette dévotion. Associé au Cœur Immaculée de Marie, le Sacré-Cœur de Jésus demeure toujours, pour l’humanité entière, l’unique refuge dans les tourmentes.

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