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TikTok : la fiabilité de la plateforme remise en cause par les jeunes

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Anna Ashkova - publié le 30/05/25
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La commission d’enquête sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs a fait un premier point sur ses travaux le 27 mai et a annoncé que huit influenceurs seront auditionnés le 10 juin sur les effets psychologiques de la plateforme chinoise sur les mineurs.

Trois Français sur quatre utilisent quotidiennement les réseaux sociaux. Un usage massif, qui n’est pas sans conséquences, notamment chez les plus jeunes. Une commission d’enquête parlementaire a été créée le 13 mars 2025 par l’Assemblée nationale pour évaluer les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs. Ses travaux touchent à leur but, ou presque. Les députés ont rendu leurs premiers constats le 27 mai, lors d’un point presse.

Le contrôle parental et la fiabilité de la plateforme remis en cause

"Le contrôle parental est assez faible", a alerté Laure Miller, rapporteure de la commission. Après avoir auditionné plus de 80 experts – psychologues, économistes, éducateurs, victimes ou encore chercheurs – les députés tirent une première sonnette d’alarme : l’encadrement des jeunes face aux contenus des réseaux sociaux reste largement insuffisant.

Une grande consultation citoyenne, à laquelle 32.000 personnes ont participé (dont une majorité de lycéens), confirme ce diagnostic. "Les jeunes ont aussi le sentiment que TikTok n’est pas un réseau fiable", a expliqué Laure Millier. Sur la question de l’interdiction des réseaux sociaux avant un certain âge, "on voit également qu'il y a un souhait de la part des jeunes de pouvoir poser une limite", a précisé la député. L’un des objectifs des auditions est justement de mieux comprendre les ressorts de cette captation et l’impact psychologique qu’elle peut générer, parfois dès l’enfance. C’est pourquoi plusieurs influenceurs seront présents à l’Assemblée pour être auditionnés par les députés le 10 juin.

Hugo Décrypte, Nasdas, AD Laurent...

Huit créateurs de contenu sont attendus, parmi lesquels des figures controversées comme AD Laurent, Nasdas ou le couple Julien et Manon Tanti. Tous ont été largement mentionnés par les jeunes interrogés lors de la consultation. Mais la commission veut éviter les procès à charge. "Ce n’est pas un tribunal, a précisé Arthur Delaporte, président de la commission. On ne se substitue pas à la justice. Si certains ont eu des comportements problématiques, il ne s’agit pas de faire de cette audition un tribunal populaire." Et de préciser : "Nous les interrogerons sur la mécanique TikTok, les rémunérations, l’impact des publications." Quatre créateurs aux pratiques jugées plus responsables – Hugo Décrypte, Monsieur le Chat, Grande Bavardeuse et César Culture G – complèteront ces auditions. L’objectif de la commission : poser un regard global sur l’usage des réseaux sociaux, entre dérives et bonnes pratiques.

Un premier bilan des travaux sera présenté le 28 juin, tandis que le rapport définitif de la commission est attendu au plus tard le 12 septembre. Il devrait contenir des recommandations concrètes pour protéger les mineurs, mieux encadrer les influenceurs, et surtout sensibiliser les familles. Car si les réseaux sociaux font désormais partie intégrante du quotidien de millions de jeunes, leur usage n’a rien d’anodin. Et selon les députés, il est temps que l’État, les plateformes, mais aussi les parents, prennent leur part de responsabilité.

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