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Marie, la première dans les bras du Ressuscité

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Jésus-Christ ressuscité apparaissant à la Vierge, vers 1640, musée du Louvre

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Jean-Étienne Rime - publié le 30/05/25
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Le jour de la Visitation, Marie est heureuse de porter Jésus en elle. Première à avoir tenu le Sauveur dans ses bras, elle fut certainement la première dans ses bras, le jour de la Résurrection. Et pourtant, nulle mention est faite de cette rencontre dans les Évangiles.

Après les jours de la Passion, dans les Évangiles, Jésus apparaît aux disciples et se manifeste, vivant, ressuscité. Curieusement, il n’est pas fait mention de son apparition à Marie sa mère. Les exégètes et autres théologiens ont certainement une explication et elle semble évidente : Marie savait que son Fils était Dieu, elle savait que le Fils ressusciterait et elle le savait dès l’annonce de l’Ange. Elle l’a montré tout au long de sa vie auprès de Jésus. De Cana au pied de la croix, elle savait. Cela ne l’a pas empêchée de pleurer des larmes qui ont inondé de tristesse le sol de Jérusalem. Elle est Notre-Dame des Douleurs. Les yeux levés au ciel, elle s’est agenouillée près de son fils mort et couvert de plaies. Le corps et le cœur de Marie est transpercé par sept épées tranchantes, symboles des "sept douleurs" prophétisées par le vieillard Siméon : "Il les bénit et dit à Marie, sa mère : voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction, et toi-même, une épée te transpercera l’âme, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient révélées" (Lc 2, 34-35).

Elle savait

Il n’était pas nécessaire de raconter la rencontre de Jésus ressuscité et de sa Mère : elle savait, elle a été la première à croire. Les femmes allant au tombeau, Pierre et le disciple que Jésus aimait et qui l’avait prise chez lui ("Femme, voici ton fils… voici ta mère") n’ont rien appris à Marie. Elle savait. 

Qu’il est doux cependant d’imaginer la rencontre du Christ ressuscité avec sa Mère. Il l’a prise dans ses bras, elle qui n’avait plus de larmes tant sa douleur avait abreuvé la terre, a retrouvé des larmes de joie. Elle savait, mais comme toute mère, elle tenait son fils dans ses bras aimants, elle était consolée, son cœur endolori recevait le baume de l’amour éternel, de la rédemption. Elle est Notre-Dame d’Espérance, de miséricorde, de consolation et elle a été consolée elle-même.

Un message de consolation

Saint Jean-Paul II s’est penché sur cette rencontre et il cite Sedulius, poète chrétien du Ve siècle : "Le Christ s’est tout d’abord révélé à sa Mère dans la splendeur de la vie ressuscitée", et il met en relation l’Annonciation et la Résurrection : "Celle qui, lors de l’Annonciation, avait été la voie de son entrée dans le monde, était appelée à diffuser la merveilleuse nouvelle de la Résurrection, pour être l’annonciatrice de sa glorieuse venue."

Est-ce important d’évoquer cette rencontre ? Le message de la foi est évident, celui de la consolation est tout aussi nécessaire et toutes les mères le savent, la douleur d’un enfant est aussi celle de la mère, douleur décuplée par l’angoisse. Voir souffrir son enfant est absolument insupportable et marque à jamais une mère, un père aussi. Perdre son enfant est une des situations les plus douloureuses et pérennes de notre vie d’homme, de femme, d’enfant de la famille. Marie a vécu l’épouvantable supplice de son Fils, elle était là, jusqu’au bout, comme toute mère qui tient la main de son enfant malade et souffrant. Elle était là aussi le troisième jour et donne un message de consolation à toutes les mères de la terre, à toutes les mères qui, au cours des siècles, ont vécu l’insondable douleur. Marie était là, Marie est là, Marie console, Marie accueille le Ressuscité comme elle nous accueillera le jour de notre mort.

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