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La paix, une évidence pour les femmes

Une femme avec un drapeau ukrainien pleure devant une fresque du monastère Saint-Michel-au-Dôme-d'Or, le 16 juillet 2024.

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Jean-Étienne Rime - publié le 26/05/25
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Au lendemain de la Fête des mères, notre chroniqueur revient sur le rôle des femmes dans la construction de la paix. Et si les mères des belligérants se parlaient, que serait la diplomatie ?

"La paix soit avec vous." Cette première phrase du pape Léon XIV résonne dans nos têtes, oui, la paix, paix des cœurs et des âmes, paix sur les trop nombreux théâtres de conflits dans le monde. Paix pour tant de femmes qui souffrent et versent des larmes, celles de leur sang versé par la chair de leur chair. En ce lendemain de Fête des mères, avec cette invitation pressante de notre pape, imaginons une autre façon d’imposer la paix, imaginons que les femmes prennent le pouvoir sur le cœur des combattants et des bellicistes.

Ces femmes qui hurlent en silence

Les femmes, avec leurs enfants, ont une mission, prôner, imposer, crier la paix tant elles sont les premières victimes des conflits de toutes sortes. Dans notre société qui se veut égalitaire, l'histoire et le présent offrent parfois de singulières constatations. Les hommes font la guerre, et que font les femmes pendant ce temps ? elles ne portent pas les armes mais souffrent en silence.

Observons les monuments aux morts dans nos villes et dans nos campagnes. Des listes longues, très longues perpétuent le souvenir de nos combattants morts au champ d’honneur (quelle expression !). Où sont les femmes ? Elles sont absentes, comme ignorées et l’on se demande même si elles auraient pu exister tant elles sont oubliées. Regardons mieux : elles sont là, gravées dans la pierre, dans le marbre, dans les cœurs, elles pleurent encore et crient leur douleur, elles hurlent leurs souffrances. Les femmes sont aux champs et à l’usine, elles prennent soin des enfants sans père, elles s’inquiètent chaque instant ; où se trouve leur fiancé, leur mari, leur père ou leur enfant ? Elles pleurent, elles crient, elles hurlent en silence, personne ne les écoute si ce n’est leur voisine, leur amie. Elles sont oubliées parce qu’elles ne s’illustrent pas dans une tranchée ou dans un char, parce que leur sang coule à travers leurs aimés mais pas dans leur chair et pourtant, que de souffrances.

Si les mères se parlaient

La femme de 14-18 ou l’Ukrainienne d’aujourd’hui, la mère d’un appelé d’Algérie et la mère congolaise de l’Est, la Somalienne, la jeune Afghane, la grand-mère birmane sont toutes les mêmes, leurs pleurs inondent le monde en torrents amers.

Regardons ces femmes, nous les hommes, tous les hommes de ce monde, regardons les dans les yeux. Si les grands qui décident du sort de leurs armées prenaient un instant pour plonger leur regard dans celui des mères, des sœurs, des filles de leur patrie ! Oseraient-ils faire la guerre ? Oseraient-ils passer outre l'éducation que leur a donnée leur mère ? Si les mères des belligérants se parlaient, ne serait-ce pas une diplomatie plus efficace pour conduire les nations vers les chemins de la concorde ?

Marie, mère de la paix

Très Saint-Père, nous sommes encore emplis d’émotion tant vos premiers mots se sont adressés à tous dans ce monde de violence. Vous avez des alliées, des actrices de la paix avec les femmes de notre planète, leurs filles et leurs mères et tous les enfants qu’elles ont élevés car même le fils écoute sa mère. La femme est l’oubliée des guerres qu’elle subit de plein fouet dans leurs atroces conséquences, comme Marie aux sept douleurs qui a tant souffert pour son fils.

Marie, mère des mères, Marie mère de la paix, nous offre son sourire, elle est la première qu’il faut regarder droit dans les yeux pour contempler son regard d’amour et de paix. Elle a connu la souffrance, la plus grande des souffrances, celle de contempler son Fils sur une croix, portant les péchés du monde et elle a pris sa part, complètement, par amour de son fils, par amour de l'humanité qu’il sauve dans sa souffrance. Marie mère des mères, donne la parole à toutes ces femmes qui comme toi sont éprises d’amour et de paix.

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