Un appel qui résonne pour les hommes politiques de tous bords. Ce lundi, les trois représentants des églises chrétiennes de France, Éric de Moulins-Beaufort, Christian Krieger de la Fédération protestante de France (FPF) et le métropolite Dimitrios, chef de file des orthodoxes ont appelé dans un communiqué commun à la paix à Gaza, en Israël et en Cisjordanie, en demandant à ce que les otages soient libérés et que l’intégrité de chaque vie humaine soit respectée : "Les corps des défunts doivent être remis à leurs familles afin que celles-ci puissent les inhumer dignement", ont-ils exprimé avant de réaffirmer que "le respect du droit international, notamment humanitaire est une composante nécessaire de la justice aujourd’hui et qu’un État se grandit en le respectant."
Des milliers de vies perdues
Depuis la reprise à la mi-mars de l’offensive d’Israël à Gaza, bravant les accords du cessez-le-feu, des opérations militaires s’intensifient depuis le 17 mai dernier. Lors de l’attaque des commandos du Hamas du 7 octobre 2023, 1.218 Israéliens, en grande majorité des civils, ont perdu la vie. Sur les 251 personnes enlevées, 57 restent toujours retenues à Gaza, rapportent les autorités du pays. Plus de 53.938 Gazaouis sont morts selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, données jugées fiables par l’ONU. Par ce communiqué commun, les représentants religieux des Églises chrétiennes de France veulent "faire ‘leur’ le cri de ceux et celles, enfants ou adultes qui souffrent de la faim, qui manquent de toit et de sûreté, qui réclament que les enfants et les jeunes puissent étudier en toute sérénité".
Un cri qui rappelle tout particulièrement les paroles du pape Léon XIV lors de sa première audience générale le 21 mai, dans laquelle il a souligné la situation dramatique en Terre sainte. "La situation dans la bande de Gaza est de plus en plus préoccupante et douloureuse. Je renouvelle mon appel du fond du cœur à permettre l'entrée d'une aide humanitaire décente et à mettre fin aux hostilités, dont le prix déchirant est payé par les enfants, les personnes âgées, les malades…"