Sans aller chercher dans les dates des signes à interpréter, il est intéressant de noter que la date de l’élection du pape Léon XVI, le 8 mai 2025, est dotée d’un fort symbolisme liturgique. Commençons par l’année. L’Église est en pleine année jubilaire ! Elle a commencé le 24 décembre 2024 et se clôturera le 6 janvier 2026. Il s’agit de la 27e année sainte ordinaire de l’Église, et le pape François l’a placée sous le signe de l’espérance. Dans la bulle d’indiction du Jubilé, le pape François s’était dit "convaincu que cette Année Jubilaire [serait] pour toute l’Église une expérience intense de grâce et d’espérance". Ce nouveau pontificat démarre donc rempli de cette espérance que Dieu nous donne, et prêt à accueillir les grâces spéciales liées à la célébration d’une année sainte.
Ensuite, le mois de mai. Dans la tradition de l’Église, c’est le mois consacré à la Vierge Marie. Être élu pape en mai, c'est inaugurer un pontificat sous le regard de la Mère de l'Église. C'est accéder au trône de Pierre tout en contemplant le visage de la Vierge, avec un cœur à l'écoute et en faisant confiance aux projets du Seigneur. C’est dire "oui", à l’école de Marie. Un pontificat qui débute tout auréolé de lumière mariale. Sans compter que le 8 mai précisément fait mémoire de la Supplique à la Vierge de Pompéi, comme l’a rappelé Léon XVI lors de sa première allocution en tant que pape. Une dévotion qui remonte au 8 mai 1876, lorsque Bartolo Longo, avocat anticlérical converti après une apparition de la Vierge, pose la première pierre d’un sanctuaire qu’il dédie à la Mère de Jésus.
Le 8 mai évoque aussi saint Michel Archange, commandant des armées célestes et puissant gardien de l'Église, fêté ce jour-là dans l'ancien calendrier liturgique. Cette fête commémore l’apparition de l’archange à l’évêque de Siponto le 8 mai 492 et la dédicace du sanctuaire du Mont Gargan, dans les Pouilles, le plus ancien sanctuaire d’Europe consacré à saint Michel. Un saint bienvenu dans les combats que l’Église aura à mener.
