L’épuisement professionnel et les troubles de la santé mentale touchent de plus en plus de jeunes adultes. Une fatigue sourde, persistante, ne disparaît plus après une bonne nuit de sommeil. Elle s’installe avec les échéances, les notifications, les injonctions à la performance et à la disponibilité constante. Dans ce climat de pression permanente, un phénomène inattendu émerge : certains jeunes se tournent vers l’église. Pas nécessairement en quête de réponses ou de traditions, mais simplement d’un lieu où respirer.
Une église offre ce que peu d’endroits permettent aujourd’hui : un espace sans attentes. On y entre sans devoir se justifier ni se montrer sous son meilleur jour. Le silence, la lumière tamisée, la simplicité : autant d’éléments qui invitent à la pause. Ici, le repos n’est pas une récompense après l’effort, mais un droit fondamental. Le sabbat. Loin d’une obligation religieuse, devient un acte de résistance face à la culture du rendement. Il rappelle que la valeur d’un être humain ne se mesure pas à sa productivité.
Le repos comme guérison
Reprendre son souffle peut sembler contre-courant. Mais choisir le repos, c’est faire preuve de confiance : en sa propre humanité, en un rythme de vie plus sain. Jésus lui-même se retirait pour prier, loin des foules, montrant que le retrait peut être une forme de sagesse. Le sabbat ne se limite pas au dimanche. Il peut prendre la forme d’un moment de silence, d’un repas partagé, d’une promenade sans hâte. Ce n’est ni de la paresse, ni de l’égoïsme. C’est un chemin vers la guérison.
Dans un monde bruyant, la tradition chrétienne offre une pause rare. Adoration, confession, liturgie : autant de pratiques qui sortent du cadre de la performance pour inviter à la présence, à la beauté, à la paix. "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués…" (Mt 11,28). Ce repos-là n’est pas une fuite, mais un retour. À soi, à Dieu, à ce qui compte vraiment.
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