À chaque période d’examens, les mêmes phrases, lancées avec plus ou moins d’assurance ou de détachement, résonnent aux oreilles des parents. "T’inquiète !", "J’ai le temps !", "Je sais tout"… Mais derrière les mots se cache bien souvent un mélange de stress, de confiance (parfois trop !) et de flemme. En tant que parent, il est utile de savoir décoder ces petites phrases, pour savoir quand intervenir et quand lâcher prise.
1"J’ai le temps"
En période de révision, les jeunes étudiants ont souvent "le temps". Une manière de légitimer, aux yeux des parents, le fait de reporter les révisions. Une bonne manière d’aider son enfant est d’être très factuel, de prendre un calendrier et de lui demander comment il a imaginé son planning de révision.
2"Je sais déjà tout"
Confiance excessive, flemme ou désinvolture ? Dans tous les cas, il peut être judicieux de l’amener à vérifier ses connaissances sans le braquer : "C’est super si tu te sens prêt, faisons un petit test ensemble. Je te pose quelques questions ou tu préfères relire ton cours avant ?".
3"T’inquiète, je gère"
Les ados l’adorent, cette petite phrase, mais elle a le don de créer l’effet inverse chez les parents. Quand un enfant dit "T’inquiète", cela signifie qu’il veut garder le contrôle et éviter une discussion. Cela peut être un signe de confiance en soi, mais aussi une manière de fermer la porte à vos conseils. Voici comment ouvrir la porte : "Je ne m’inquiète pas. Je m’intéresse. Si tu penses être prêt, montre-moi où tu en es."
4"Je préfère y aller cool"
Cela part d’une bonne intention – se protéger du stress – mais peut aussi cacher un manque de préparation. Dans ce cas-là, il est judicieux de rappeler que l’on ne peut être vraiment "cool" que quand on est prêt : "Tu as raison, y aller trop stressé n’aide pas. Mais y aller préparé, c’est ce qui te permet justement de rester cool le jour J".
5"J’ai tout raté"
Une fois l’examen passé, reste à gérer la déception, la frustration ou l’illusion d’avoir "tout raté" chez son enfant. Idéalement, mieux vaut éviter les réponses qui minimisent son émotion : "Mais non, tu exagères" ou qui culpabilisent : "Tu n’as pas assez travaillé". Il est bon au contraire d’accueillir ses émotions et de l’inviter à prendre du recul : "Tu as l’impression d’avoir tout raté, mais souvent ce n’est pas aussi catastrophique que tu ne le penses. Dis-moi ce qui t’a semblé difficile, et on regarde ensemble". Et s’il s’avère qu’il a "vraiment" raté, restez positif : "Ce qui compte maintenant, c’est ce que tu peux en tirer. Tu sais maintenant ce sur quoi tu dois travailler".
6"Tout le monde s’est planté"
Se comparer aux autres, une bonne stratégie pour légitimer sa propre performance ! Cela peut aussi être une façon de chercher du réconfort ou de se protéger d’un jugement. L’important est ici de recentrer son enfant sur lui : "Peut-être… mais ce qui compte pour moi, c’est toi et ce que tu peux améliorer. Ce n’est pas grave d’avoir raté, mais c’est intéressant d’en comprendre la raison, peu importent les autres."
