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Parler à un ado fermé à la discussion, un sacré défi !

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Bogna Białecka - publié le 14/05/25
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Silencieux, haussant les épaules, se cachant derrière son smartphone... Les adolescents ne sont pas toujours disposés à parler à leurs parents. Comment les amener à s’ouvrir davantage au dialogue ?

Tous les parents d'ados en ont fait l'expérience ! En parlant avec leur enfant à l'âge de l'adolescence, ils s'entendent bien souvent répondre de laconiques "je ne sais pas" ou des "d’accord" quand ce n'est pas un silence assourdissant. Cela peut être frustrant pour des parents de réaliser que la communication avec leurs enfants semble rompue. Mais il est bon de se rappeler que l’adolescence est une période de construction de sa propre identité et de son indépendance. Parfois, le silence ne signifie pas un manque de confiance, mais simplement un besoin de réfléchir seul aux choses. Cependant, toute relation est basée sur la communication. Il ne s’agit pas de forcer les confidences, mais plutôt de créer un espace où un adolescent se sent accepté et écouté. Comment faire ?

1Des sujets neutres pour briser la glace

Toutes les conversations ne doivent pas nécessairement porter sur les études, les notes ou les problèmes à résoudre. Parfois, il est plus facile de commencer par des sujets neutres. Un film regardé ensemble, un livre lu ou un article peuvent devenir le point de départ d’une conversation informelle. Vous pouvez demander à votre ado ce qu’il pense des décisions des personnages ou comment il aurait agi dans une situation similaire. Même une conversation informelle sur l’actualité sur les réseaux sociaux peut être une bonne occasion de connaître leur opinion. Cette approche permet de ne pas donner l’impression que la conversation est forcée. L’adolescent commence à comprendre qu’il ne s’agit ni de l’interroger ni de le contrôler, mais de s’intéresser véritablement à lui personnellement et à ce qu’il pense.

2L'art de poser les bonnes questions

Certaines questions poussent l’adolescent à se renfermer sur lui comme une huître. Elles signent presque automatiquement la fin de la conversation. Le classique "comment s'est passée l'école ?" se termine invariablement par "bien" et ne donne pas lieu à un dialogue plus approfondi. Pourquoi ne pas formuler les questions de manière à encourager une vraie conversation ? Pour cela, il est préférable de demander plutôt quelle a été la partie la plus difficile des cours de la journée ou ce qui a rendu l’enfant heureux. Parfois, il est aussi plus facile de parler des expériences des autres. Vous pouvez donc essayer de parler de vos amis et de demander à votre adolescent de parler des siens. Ou de ce qui vous est arrivé dans la journée. Le plus important est de ne pas mettre la pression et de laisser votre enfant parler à son rythme.

3Discuter le soir

Certaines personnes trouvent plus facile de parler de leurs problèmes ou d’événements importants qu’ils vivent lorsqu’elles n’ont pas à regarder l’autre personne dans les yeux. Dans les tribus primitives, les gens se réunissent encore autour du feu la nuit pour raconter des histoires. C'est pourquoi le soir peut s'avérer un moment propice pour discuter de cœur à cœur avec votre ado. Ou encore durant les trajets en voiture !

Les parents qui attendent le retour de leur adolescent après une soirée peuvent également créer une occasion de conversation en lui offrant du thé ou une collation, à partager sur un canapé douillet, engageant la conversation de manière naturelle. Il est important de ne pas transformer ces moments en interrogatoire, mais de les laisser couler librement. Parfois, il suffit d’une seule phrase pour qu’un enfant commence à parler tout seul.

4Les réseaux sociaux comme passerelle

De nombreux parents se plaignent de TikTok, Instagram ou YouTube, mais au lieu de considérer ces plateformes uniquement comme une menace, il vaut mieux les utiliser comme prétexte à une conversation. Vous pouvez demander à votre enfant ce qu’il a regardé récemment et ce qu’il a trouvé intéressant, ou essayez de comprendre les tendances populaires en vous demandant ce qui les rend si intéressantes pour les jeunes. Ces conversations aident à établir un fil conducteur de compréhension et démontrent que l’adulte ne veut pas seulement critiquer, mais s’intéresse véritablement au monde de son enfant. Même si vous n'êtes pas d'accord avec leur opinion, cela vaut la peine de les écouter d'abord, puis d'exprimer la vôtre.

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