Baccalauréat en poche, Jean commence sa première année d’étude. À tout juste 18 ans, l’idée de travailler pendant l’été l’attire. “La motivation première était d’abord l’argent pour ma tirelire”, confie-t-il. “Mais en travaillant, j’ai apprécié la confiance dont faisait preuve mon patron. J’ai travaillé dans une cidrerie, j’ai appris le processus de fabrication, j’ai trouvé ça intéressant, et cela m’a fait sortir de ma zone de confort.” Les deux grands bienfaits de cette expérience : tout d’abord, être professionnel - le patron ne prenait pas le premier venu ; ensuite développer son autonomie - Jean faisait ses trajets à vélo, 28 km quotidiens entre le matin, le soir, et l’aller-retour au déjeuner pour profiter des repas en famille.
"On apprend à être débrouillard"
Un job d’été, c’est travailler une ou deux semaines, parfois davantage. Juliette, 22 ans, a travaillé deux mois chez Carrick, un magasin vendant du matériel et des uniformes pour le scoutisme. “C'est une expérience que j’ai trouvée très enrichissante, on apprend à être débrouillard et sociable”, raconte la jeune fille. Conseiller les clients, gérer les stocks ou la caisse, autant d’activités qui permettent de découvrir le fonctionnement d’une entreprise. “J'ai beaucoup apprécié cette période”, poursuit-elle. “Pour moi, les petits jobs d'été permettent non seulement de s'en sortir financièrement quand on est étudiant, mais également de mettre un pied dans le monde du travail.”
"Une réalité moins facile que ce que j'imaginais !"
Ce monde du travail, Éric était motivé pour en faire l’expérience. En dernière année d’études, il a contacté une agence d'intérim pour travailler en production. “J’emballais des têtes de gondoles remplies de crèmes solaires”, raconte le jeune homme. “Je voulais profiter de la moitié de mes vacances pour gagner un peu d’argent, mais j’ai surtout compris que je serai heureux de terminer mes études ! En effet, je pensais pouvoir changer d’activité parfois, découvrir plein de choses, mais j’étais assigné au plastique des têtes de gondoles et pas question de changer de poste. C’était du travail à la chaîne, l’activité commençait au coup de sifflet, jusqu’au sifflet suivant pour la pause. Pas question de s’arrêter comme on le souhaite : une réalité moins facile que ce que j'imaginais!”
Les bienfaits d’un job d’été ? Prendre en main sa situation financière, découvrir la réalité du monde du travail, gagner en autonomie, en sociabilité et en professionnalisme. Ces aptitudes forgent le caractère des jeunes, elles participent à affiner leur projet et à oser sortir des sentiers battus. À cela s’ajoute la gratitude envers les personnes exerçant un panel d’activités très varié. Des personnes prêtes à partager leur expérience et leur savoir-faire, et à témoigner de leur parcours de vie : de belles discussions qui n’ont pas de prix.
