separateurCreated with Sketch.

Léon XIV, un pape de conciliation dans la justice

LEON-XIV-FIRST-MASS-AFP

La première messe célébrée par Léon XIV en la chapelle Sixtine, 9 mai 2025.

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Denis Lensel - publié le 10/05/25
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Le nouveau pape, élu ce 8 mai, représente par excellence la dimension globale du catholicisme, explique le journaliste Denis Lensel, auteur de "François le successeur" (Téqui, 2020). Américain de souche européenne, évêque au Pérou, devenu responsable du dicastère des évêques à Rome, Robert-Francis Prévost apparaît aujourd’hui comme un signe vivant et incarné de l’universalité de l’Église.

Léon XIV assume d’une manière déclarée l’héritage salutaire de Léon XIII, le pape fondateur de la Doctrine sociale de l’Église (souvent méconnue aux États-Unis ou même… dans l’Europe actuelle) : ce choix manifeste son engagement pastoral concret assumé aux côtés des plus pauvres, au Pérou depuis une vingtaine d’années. Ce nouveau pape est à la fois citoyen des États-Unis et citoyen du Pérou. C’est un homme des deux Amériques, l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud, né d’un couple franco-italien, étant originaire de France par son père et d’Italie par sa mère, et donc aussi de souche européenne.

Acteur de paix

On ne pourra guère "cataloguer" ce docteur en droit canonique formé à Rome, devenu à la fois pasteur sur le terrain et professeur de séminaire en Amérique latine, en l’enfermant abusivement dans des catégories idéologiques ou partisanes.

Religieux adepte de la spiritualité de saint Augustin, champion de l’unité, de la pauvreté et de la charité, Robert Francis Prévost est un ecclésiastique de la "génération François" : il a été nommé par le pape Bergoglio en 2018 évêque d’un diocèse pauvre du Pérou où il était missionnaire depuis déjà une douzaine d’années, avant d’être placé à Rome l’an dernier à la tête du dicastère pour la nomination des évêques. Au Pérou, le futur Léon XIV aura joué à deux reprises un rôle déterminant pour maintenir la paix civile.

Un événement providentiel

L’élection comme pape d’un évêque à double citoyenneté états-unienne et péruvienne revêt en outre une dimension spirituelle et morale exceptionnelle, peu après l’hommage rendu en 2020 par le pape François au sacrifice de la religieuse Dorothy Stang : cette citoyenne des États-Unis, devenue aussi citoyenne du Brésil, était tombée comme martyre de la Création et de la justice en Amazonie, pour avoir été pendant quarante ans l’avocate inlassable des paysans chassés de leur terre et une militante du respect de la nature originelle.

L’élection de Léon XIV est un beau signe de paix, de justice et de complémentarité : on peut y voir un événement providentiel, à l’heure où le monde doit répondre au défi de la menace d'une Troisième Guerre mondiale et où l’Église elle-même est traversée par des germes de division.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)