PAPE LÉON XIV
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Sourire franc, regard clair et visage jovial, Martin, 27 ans, respire la joie d’être chrétien. Une joie qu’il puise de son pèlerinage d’Assise à Rome achevé au pas de course mercredi soir et de l’incroyable élection de Léon XIV ce jeudi 8 mai. "J’étais en train de passer l’un des portiques pour accéder à la place lorsque j’ai vu la fumée blanche", raconte-t-il encore ému d’avoir participé à un tel événement. "L’ambiance était incroyable. Des gens du monde entier, des nationalités très différentes, des larmes de joie, des cris… Tout le monde sautait de joie avant même de connaître le nom du pape. C’était très émouvant."
Actuellement en recherche d’emploi, Martin est arrivé à Assise le 30 avril au soir pour entreprendre ce pèlerinage d’Assise à Rome. « Quand j’ai appris la mort de François, je me suis dit "Et si j’arrivais à Rome en marchant pour l’élection du nouveau pape ?". Cela m’a semblé comme une évidence. » Ce pèlerinage de 250 kilomètres se fait généralement entre dix et douze jours. "Je l’ai fait en sept jours car je voulais à tout prix être à Rome à temps pour le conclave !", reprend-il. Sur la route, il se retrouve face à lui-même et s’interroge sur son rapport à l’Église, aux cardinaux, au conclave. "J’ai beaucoup prié pour le conclave", poursuit Martin. "J’avais mes préférences personnelles parmi les cardinaux. J’ai prié pour que l’Esprit saint guide le choix du nouveau pape… et pour que j’aie l’humilité d’accepter ce choix, quel qu’il soit." Comme beaucoup de fidèles, Martin avait lui aussi ses "préférences". "J’ai donc aussi prié l’Esprit saint pour qu’il me donne l’humilité. Je me suis dit en marchant "Si ce n’est pas celui que j’imaginais, c’est peut-être moi qui fais fausse route.""
Sur le chemin, il a fait de nombreuses rencontres, à commencer par saint François d’Assise. "Je me suis intéressé à sa vie, j’ai médité le Cantique des créatures, je me suis adressé à "frère Soleil", j’ai croisé plusieurs fois le chemin de "frère Pluie", "frère Orage"… et même "frère Sanglier" qui m’a dérangé une nuit", plaisante-t-il. "Il y a eu de belles rencontres, d’autres moins faciles, mais toutes m’ont permis de vivre la charité. Je n’avais pas peur de partir seul. Ce genre de marche, c’est une vraie rétrospective sur sa vie, sa foi. C’est une prière continue."
Ce conclave m’a rapproché de l’Église.
Arrivé à Rome au soir du 7 mai, il demande à deux prêtres de le bénir. Les douleurs de la route disparaissent et, après une bonne nuit de sommeil, le voilà prêt à suivre ce conclave pour lequel il a tant prié. "Ce conclave m’a rapproché de l’Église", résume-t-il avec profondeur. "Voir cette foule, cette diversité, c’est toucher du doigt l’Église universelle." Quelques minutes se passent avant que Martin ne poursuivre sur cette figure du Pape qu’il a eu du mal à appréhender par le passé. "Avant, je ne priais pas spécialement pour les intentions du pape, sauf à la messe du dimanche", raconte encore le pèlerin. "Mais depuis l’hospitalisation de François en février, j’ai commencé à prier pour lui et à m’intéresser aux papes récents : Jean Paul II, Benoît XVI, François." Avant de poursuivre : "J’ai réalisé progressivement l’importance du rôle du Pape : une figure de foi mais aussi une figure politique et diplomatique. Il a un rôle crucial pour les catholiques et pour le monde entier !" Renforcé dans sa foi, dans son sentiment d’appartenance à cette Église aux multiples visages, il assure : "Aujourd’hui, je vais être beaucoup plus attentif aux écrits du pape Léon XIV, à ses paroles. J’ai hâte de voir et découvrir ce qu’il va apporter à l’Église !"